Cet article date de plus de quatre ans.

Attaque à l’arme blanche à Paris : "Nous ne pouvons pas protéger tous les symboles des attentats de 2015", déplore un syndicat de la sécurité intérieure

Christophe Rouget, secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure Cfdt, la présence de policiers pourrait aussi "provoquer éventuellement un incident et une attaque terroriste".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un gendarme bloque l'accès à la rue Nicolas Appert (11e arrondissement) à Paris, là où une attaque à l'arme blanche a eu lieu, vendredi 25 septembre 2020. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Après l'attaque au couteau qui a fait deux blessés graves devant les anciens locaux du journal satirique Charlie Hebdo à Paris, victime d'une attaque terroriste meurtrière en janvier 2015, le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure Cfdt (le service de renseignement intérieur et de police judiciaire du ministère de l'Intérieur) Christophe Rouget explique qu'il n'est pas possible de "protéger tous les symboles des attentats de 2015". Selon le responsable syndical, les moyens ne sont pas suffisants dans la sécurité intérieure pour garantir une telle protection, alors même que les locaux de Charlie Hebdo ont déménagé.

>> Attaque à Paris : "Pour quelle raison cet immeuble n'était pas protégé depuis le début du procès de janvier 2015 ?", s'interroge la société Premières Lignes

Selon Christophe Rouget, "mettre des policiers devant un local qui n'est plus occupé pourrait aussi provoquer éventuellement un incident et une attaque terroriste, alors qu'il n'y a plus personne".  La menace terroriste peut prendre la forme d'un "terrorisme low-cost", qui recourt à l'usage d'armes blanches ou de voitures par des personnes seules, affirme le représentant Cfdt, ce qui rend difficile la prévision des attaques et l'interpellation des individus.

Christophe Rouget évoque aussi le problème des sorties de prison de personnes impliquées dans des réseaux terroristes. "C'est un vrai problème démocratique", considère le policier, selon lequel "il faut mettre en place des systèmes de surveillance pour éviter ces attentats", tout en respectant les principes de l'État de droit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.