Sécheresse : les ventes de bêtes augmentent au marché aux bestiaux du Cateau-Cambrésis
La sécheresse historique malmène, notamment, les éleveurs, contraints de puiser dans leurs réserves de fourrage pour nourrir le bétail. Pour éviter ce surcoût, certains n'ont pas d'autre choix que de vendre leurs animaux. Reportage au marché aux bestiaux du Cateau-Cambrésis, dans le Nord.
Il est 5 h 30 à Forest en Cambrésis (Nord), c'est l'heure du départ pour 28 vaches. Guillaume Henniaux, éleveur et négociant, espère les vendre, car elles coûtent trop cher à nourrir. "Quand on n'a plus rien à donner à manger aux animaux, il faut bien, à un moment, prendre des décisions qui s'imposent", note-t-il. Certaines races, les plus rustiques, sont particulièrement touchées par la sécheresse. "La Salers, c'est un animal qui ne vit vraiment qu'au pâturage", précise Guillaume Henniaux.
Sauver les éleveurs
Il prend la direction du marché aux bestiaux du Cateau-Cambrésis (Nord), le dernier des Hauts-de-France. C'est une référence pour la cotation des bovins au nord de Paris. Chaque semaine, le manque de pluie est au centre des conversations. "Tout le monde est un peu anxieux, puisque tout le monde tape déjà dans ses réserves pour l'hiver, que ce soit aujourd'hui dans les céréales ou dans le fourrage. On essaye de tout faire, malgré qu'il y ait un peu plus d'arrivées d'animaux, pour pas baisser les prix, parce que sinon on va tuer les éleveurs", confie Camille Dessenne, président du marché aux bestiaux. Quand la cloche retentit, les négociations sont âpres avec les industriels et grossistes. Si les prix sont légèrement à la baisse, la filière reste solidaire.
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