France 2 vous propose un portrait de Pierre Rabhi, paysan, écrivain et philosophe.
Partout où il va, il attire les foules. À 79 ans, Pierre Rabhi répète sans relâche le même message depuis un demi-siècle : "Tout le monde dépend de la nature. Si la nature meurt, nous mourrons." Un message qu'il a longtemps prêché dans le désert, mais qui a fini par trouver son public : “C'est une petite voix qui porte beaucoup”, juge une de ses fidèles lectrices.
“L'humanité est folle, complètement folle”
Pierre Rabhi n'a pas toujours été une star. Ses combats, il les a d'abord menés seul, sur son petit coin de terre, en Ardèche. Dans les années soixante, quarante ans avant tout le monde, il est un des premiers à se passer des pesticides et des engrais chimiques : “Ouvrier agricole, je voyais qu'on n'arrêtait pas de manipuler toute l'année des substances toxiques, et qu'il fallait mettre des masques. (...) Comment peut-on empoisonner ce à quoi nous devons la vie ? La terre à laquelle nous devons la vie, nous l'empoisonnons. C'est de la folie. L'humanité est folle, complètement folle”, s'insurge-t-il alors. Pour cultiver sa terre, Pierre décide alors de mettre au point des techniques agronomiques alternatives. À l'époque, on ne parle pas encore d'agroécologie, Pierre Rabhi est un pionnier.
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