Pesticides : le gouvernement pris entre la peur des riverains, et les craintes des agriculteurs
Le gouvernement va devoir régler la question de la zone de sécurité entre les habitations et les champs traités aux pesticides. Et les premières pistes de réflexion ne satisfont personne.
C'est la polémique de cette rentrée. La distance de sécurité entre les habitations et les parcelles traitées aux pesticides est au centre de débats tendus. À partir de lundi 9 septembre, le gouvernement lance une consultation citoyenne à ce sujet. Il préconise de son côté 5 ou 10 mètres selon les cultures. Ce qui est bien trop peu selon beaucoup de riverains. "C'est quelque chose qui se déplace dans l'air et qui peut nous atteindre", explique ainsi Anaïs Monvoisin, riveraine d'un champ à Villeneuve-d'Ascq (Nord).
"C'est irréalisable"
Réunis dimanche en Haute-Loire, les agriculteurs ont exprimé leur mécontentement au ministre de l'Agriculture Didier Guillaume. "5 mètres, 10 mètres, même ça sur certaines cultures, c'est irréalisable", assure Thierry Cubizolles, de la FDSEA de Haute-Loire. Entre la peur des riverains pour leur santé, et les craintes des agriculteurs pour leurs rendements, la marge du gouvernement est plutôt étroite.
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