Pesticides : faut-il assouplir la loi ?
C’est peut-être le premier couac au sein de l’exécutif, entre les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie, à propos du rétablissement de certains pesticides.
D’un côté le ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot, de l’autre celui de l’Agriculture, Stéphane Travert. Au cœur du bras de fer, une question : faut-il interdire l’utilisation des pesticides tueurs d’abeilles, les néonicotinoïdes, comme l’ont voté les députés il y a un an ? Ou bien assouplir cette loi, comme l’entend le nouveau ministre de l’Agriculture ?
Son argument : certains agriculteurs ont du mal à se passer de ces pesticides. La réponse de Nicolas Hulot ne s’est pas fait attendre. Pour lui, pas question de revenir en arrière.
Les agriculteurs s'opposent sur le sujet
Un débat qui oppose aussi les agriculteurs sur le terrain, comme Alain Bergeon, céréalier, qui utilise les néonicotinoïdes dans ces champs pour juguler les attaques de pucerons. Assouplir la loi serait une catastrophe pour d’autres, comme Julie Matvienko, apicultrice toulousaine qui déplore 50 % de mortalité dans son élevage d’abeilles, une perte qu’elle attribue à ces pesticides ravageurs.
Si la loi reste en l'état, le recours aux néonicotinoïdes sera définitivement interdit en France en 2020.
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