Pêche : le Brexit inquiète les Français et enthousiasme les Anglais
Le Brexit risque de faire de la casse, notamment pour les pêcheurs en Manche. L'UE a mis en place des quotas entre Anglais et Français. Et les Anglais veulent récupérer leur droit de pêche pour eux seuls. Les Français seraient les grands perdants.
Au sud de l'Angleterre, à Selsey, Anthony Delahunty et son équipage ont vu, en 40 ans, la pêche anglaise s'est effondrée. À cette saison, c'est la pêche aux crabes et aux homards. Grâce ou à cause de l'UE, les bateaux européens, et surtout français, peuvent venir pêcher dans les eaux britanniques. "Les Français ont 80% des quotas de cabillaud pour l'année et nous seulement 3%", explique le patron pêcheur à France 3. Sur le bateau, les pêcheurs ont voté pour le Brexit. Ras-le-bol des lois édictées par Bruxelles qui s'amoncellent comme un millefeuille.
"Une catastrophe" en vue
De l'autre côté de la Manche, à Boulogne-sur-Mer, il est inimaginable de renoncer aux eaux anglaises. Pascal Wacogne ne veut pas entendre parler du Brexit : "Pour nous c'est une catastrophe si on est interdit entièrement des eaux britanniques". Mais il sait que les Anglais ne peuvent pas non plus se priver du vaste marché européen pour vendre leurs poissons. Il espère que ce sera du donnant-donnant. Premier effet du Brexit : la chute de la livre sterling. Avantageux pour les mareyeurs qui n'hésitent pas à acheter en Angleterre. Les Anglais ne sont pas encore partis de l'UE, mais déjà les négociations s'annoncent ardues.
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