Plus un brin d’herbe n’est vert. Dans une exploitation de Haute-Vienne, les vaches limousines n’ont plus de quoi brouter. La sécheresse est toujours plus précoce. "On se croirait plus au Sahara", explique Maïté Pimpin, éleveuse de vaches limousines. L’herbe est grillée, sans aucune valeur nutritive. Pour nourrir les bêtes, l’éleveuse doit puiser dans les réserves de l’hiver, en plein mois d'août. Le foin pourrait manquer dès novembre.La rémunération des éleveurs, un facteur cléComment faire face au manque de pluie ? Pour Émilien Rouet, représentant du secteur, la réponse est simple : une meilleure rémunération. "Les éleveurs demandent simplement à ce que leur travail soit rémunéré à son vrai prix. Et je pense que les citoyens sont prêts à le faire", détaille-t-il. Par ailleurs, le débit de l’eau est faible en Haute-Vienne, avec seulement 5 centimètres d'eau contre 10 ou 15 normalement l’été. Sans pluie, les spécialistes redoutent donc aussi une forte mortalité des poissons.