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Face aux vols, les apiculteurs équipent les ruches de caméras et de traqueurs GPS

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les ruches sous surveillance (France 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Confrontés de plus en plus souvent à des vols de ruches, les apiculteurs passent à l’action. Certains investissent désormais dans des systèmes de surveillance très perfectionnés pour protéger leurs abeilles. #IlsOntLaSolution

C’est un nouveau fléau qui touche de nombreux apiculteurs sur l’ensemble du territoire : le vol de ruches. Un phénomène en augmentation depuis 10 ans : les vols sont de plus en plus fréquents, souvent motivés par la surmortalité des abeilles, victimes des pesticides et du réchauffement climatique.

En Franche-Comté, Thierry Brocard, apiculteur amateur et formateur à l'association Api Sud Belfort, en est persuadé : ces vols sont l’œuvre de producteurs de miel. "Les vols de ruches isolées, c’est avant tout le fait d’autres apiculteurs, parce qu’ils ne savent pas comment faire, comment se débrouiller". Il en appelle à la formation des jeunes apiculteurs pour lutter contre ce fléau : "Il faut que les gens qui sont seuls aillent du côté de la formation et apprennent à refaire des essaims pour s’en sortir".  

Un dispositif qui ne perturbe pas les abeilles

Pour protéger leur production, certains apiculteurs ont décidé d’investir dans des systèmes anti-vol. Ce producteur de miel à Chèvremont en Franche-Comté a installé des caméras-pièges autour de de son rucher. Il a aussi mis des capteurs GPS à l’intérieur des ruches. Des traqueurs qu’il suit en temps réel sur son téléphone portable. "Si demain, j’ai quelqu’un qui transporte cette ruche, je prends mon téléphone, je fais un numéro et là, sur l’ordinateur, j’ai la position à cinq mètres de la ruche."

Chaque dispositif coûte 60 euros, mais c’est un investissement nécessaire pour le producteur de miel. Et cette technologie n’a pas l’air de perturber la vie de ses abeilles. "On ne remarque aucune différence, aussi bien dans la ponte de la colonie que dans la récolte. Le goût du miel n’a pas changé", raconte cet apiculteur connecté.

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