Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture : "On n'est pas dupes des discours", il "nous en a fait beaucoup" (Confédération paysanne)
Le discours que le chef de l'Etat doit prononcer samedi 23 février lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture sera notamment être consacré à sa vision de l'Europe agricole. Il doit lancer un appel à la mobilisation pour la PAC (politique agricole commune). Le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, dit attendre "une nouvelle impulsion".
"C'est un discours qu'on attend de pied ferme, même si on n'est pas dupes des discours, Emmanuel Macron nous en a fait beaucoup. On a juste envie de lui dire de se retrousser les manches", a déclaré samedi sur franceinfo, Laurent Pinatel porte-parole de la Confédération Paysanne, éleveur de bovins à Saint-Genest-Lerpt (Loire), alors que le président de la République doit inaugurer ce samedi le Salon de l'agriculture et prononcer un discours.
"On attend une nouvelle impulsion sur l'agriculture et surtout", on veut "réconcilier l'agriculture avec les attentes de la société, notamment avoir une alimentation de qualité avec des prix accessibles pour tous", a-t-il ajouté.
Revenir aux fondamentaux de la PAC
"Nous, on croit en l'Europe, à la capacité des peuples à s'organiser à avoir un projet politique commun", a ajouté Laurent Pinatel, mais "le problème c'est que la PAC, ce sont essentiellement des directives, des règles et des contraintes et des subventions".
"Ce n'est pas comme ça qu'on bâtit une politique, nous il nous semble que la PAC, elle doit revenir à l'essence même de ce qui était sa création dans les années 60, c’est-à-dire définir un nombre de paysans et une qualité de l'alimentation"; a-t-il poursuivi.
Changer de système et produire vraiment ce que les gens attendent
Laurent Pinatelà franceinfo
"On demande une évolution des aides, une évolution de la distribution de l'argent public (…) aujourd'hui le système agricole productiviste il est au bout, il y a des scandales sanitaires sans arrêt, une défiance des consommateurs permanente, il faut qu'on accompagne les paysans pour changer de système et produire vraiment ce que les gens attendent et non pas dire une fois qu'on aura produit on verra ce qu'on en fait".
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