Dégustations virtuelles, vente en ligne : comment les viticulteurs s’adaptent face à la crise
Salons professionnels annulés, restaurants et bars fermés, les viticulteurs ont dû réagir rapidement et s’adapter pour trouver de nouveaux débouchés et attirer une nouvelle clientèle. Des viticulteurs qui ont trouvé un second souffle grâce à internet. C’est le cas d’un couple de producteurs de muscadet près de Nantes qui propose visite et dégustation en ligne.
Cécile Perraud et Vincent Barbier ont repris ce domaine situé à Vertou au sud de Nantes en 2019. Année noire, avec un épisode de gel qui a anéanti 60% de la récolte, en majorité du muscadet. Ils n’imaginaient pas que 2020 allait être pire. Le Covid a mis à genou toute une filière en la privant de ses nombreux circuits de distribution et en premier lieu les bars, les restaurants, le secteur de l’évènementiel mais aussi tous les salons, des rendez-vous très importants pour les viticulteurs. Alors, comme nombre de leurs confrères, le couple de vignerons a dû se réinventer pour toucher une nouvelle clientèle. Une révolution qui se fait en ligne, avec visites du domaine et ateliers de dégustation à distance.
C’est une nouvelle façon de travailler. Plus efficace, moins efficace, l’avenir nous le dira. En tout cas, c’est certainement complémentaire aujourd’hui, c’est comme ça qu’il faut le voir.
Cécile PerraudViticultrice
Conversion accélérée
Le couple a également développé son site de vente en ligne. Et pour Vincent Barbier, le premier confinement a finalement eu du bon. Ils ont passé beaucoup plus de temps à travailler les vignes, "un bon moyen de se laver la tête" dit-il. Mais cela a eu également un autre point positif sur l’évolution du domaine et la transition en bio : "On a commencé la conversion l’an dernier, donc ça n’accélérera pas le processus. Ce qui accélère, c’est l’ampleur de la conversion. On avait planifié ça sur cinq ans, elle va se faire en deux ans. Donc 2021, ce sera 100% du domaine". Un nouvel atout, espère-t-il, pour relancer des ventes en baisse de 30% en un an.
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