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Les trois mesures de Manuel Valls pour soutenir les agriculteurs

L'enveloppe totale des aides est portée à 3 milliards d'euros en trois ans, a annoncé le Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation d'agriculteurs à Paris, le 3 septembre 2015.  (CITIZENSIDE / SAMUEL BOIVIN )

De l'argent et des sentiments. Après avoir rencontré les dirigeants du principal syndicat agricole, la FNSEA, le Premier ministre, Manuel Valls, a tenu à délivrer, jeudi 3 septembre, "un message d'amour" aux agriculteurs en difficulté, qui manifestaient à Paris. Mais il a surtout annoncé que les aides du gouvernement au monde agricole, confronté notamment à une chute des cours du porc, du bœuf et du lait, allaient être renforcées. Francetv info revient sur les trois principales annonces de Matignon.

Un milliard d'euros d'aides par an pendant trois ans

Les aides versées par l'Etat, les régions et l'Union européenne seront portées "à 350 millions d'euros par an pendant trois ans", a déclaré Manuel Valls. En intégrant un effet de levier financier, ce montant doit permettre, selon le gouvernement, d'atteindre 1 milliard d'euros par an. Ces mesures de soutien mettent un fort accent sur les aides aux investissements, "pour moderniser les outils de production, améliorer la performance des exploitations et les conditions de travail, pour agir aussi sur la segmentation des produits, miser sur les énergies renouvelables".

Le 22 juillet, le gouvernement avait présenté un premier plan d'urgence d'aide aux éleveurs, débloquant 100 millions d'euros pour annuler notamment les taxes foncières de certains exploitants et 500 millions pour reporter le paiement de certaines cotisations ou impôts.

Une "année blanche" pour les dettes bancaires

Répondant à l'une des principales revendications des agriculteurs, Manuel Valls a également annoncé une "année blanche" en 2015 pour le remboursement des dettes bancaires des agriculteurs en difficulté qui en feront la demande, "grâce à un effort accru de l'Etat et des banques".

Les prises en charge des intérêts d'emprunt seront doublées pour atteindre 100 millions d'euros et les prises en charge des cotisations sociales seront triplées pour atteindre 50 millions. En outre, un alignement de la cotisation maladie sur le régime des indépendants permettra de réduire les charges sociales agricoles de 50 millions d'euros.

Une "pause" sur les normes

Manuel Valls a également fustigé "l'excès de réglementation" et promis la mise en place d'une nouvelle méthode de définition des normes, "fondée en particulier sur la mise en place de tests et sur l'expérimentation". "D'ici février, et c'est donc une pause, aucune mesure nationale allant au-delà des obligations européennes ne sera prise", a-t-il affirmé.

La FNSEA réclame un moratoire sur les normes environnementales, qu'elle juge trop nombreuses, trop complexes et trop coûteuses.

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