Crise du porc : le boycott inquiète les éleveurs

La crise porcine n'est pas près de s'arrêter ce mercredi 12 août. La Cooperl ne participera pas jeudi au marché de Plérin, refusant de payer le kilo de porc à 1,40 euro.
Guy Corbel, éleveur de Trémeur (Côtes-d'Armor), sait que la journée de jeudi sera cruciale. Comme chaque lundi et jeudi, les acteurs de la filière porcine se retrouvent en Bretagne pour fixer le prix du kilo de viande. Une fois de plus la Cooperl ne sera pas là. "C'est la première fois que je vois ça. On est bloqué au niveau du marché du porc. Les éleveurs ont fait énormément d'efforts et aujourd'hui ils ne veulent plus en faire. S'il faut baisser le prix au marché du porc, je crois que les éleveurs disent 'non'", explique Guy Corbel.

"Des relations commerciales anarchiques"

Les éleveurs français font face à une concurrence du nord de l'Europe où la main-d'oeuvre est meilleur marché. Chaque semaine, 18% des ventes de porc se font au marché au cadran de Plérin. Le prix qui y est fixé sert de repère à toute la filière française. "Si on ne préserve pas notre cotation publique, on risque de voir des relations commerciales complètement anarchiques", prévient Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP).