Concombres sous cellophane, kiwis en barquette... Le paradoxe des fruits et légumes bio vendus sous plastique persiste en grandes surfaces
Les produits frais bio dans les supermarchés sont souvent emballés dans du plastique, constate l'assocation No plastic in my sea. Une matière pas suffisamment recyclée en France d'après elle.
Alors que se tient samedi 15 septembre la journée mondiale de nettoyage de la planète, durant laquelle les citoyens sont appelés à ramasser des déchets dans la nature, un paradoxe persiste en supermarché : les fruits et légumes bio, sensés être plus écologiques, sont vendus sous emballage plastique.
Un suremballage dénoncé par No plastic in my sea
Films, cellophane ou encore barquettes en polystyrène, ce suremballage met en colère Muriel, militante de l'association de défense de l'environnement No plastic in my sea. "Les bananes par exemple ont déjà une enveloppe naturelle, pourtant elles sont quand même dans un emballage plastique. C'est le cas aussi des courgettes qui sont dans des emballages en carton recouvert de plastique", déplore-t-elle, alors qu'en France un quart seulement de nos déchets en plastique sont recyclés. "Le bio se développe et c'est très bien, mais cela se fait au détriment de l'environnement puisqu'il est emballé et ça fait un usage de plastique nettement supérieur dans le rayon fruits et légumes", poursuit la militante.
"C'est la réglementation"
Jean-Paul Gabillard, le secrétaire national de la Fédération nationale des agriculteurs bio, assure que les exploitants agricoles n'y sont pour rien. "Les fruits et légumes ne sortent pas de nos champs avec du plastique autour. C'est la réglementation pour que les produits bio et non bio ne soient pas mélangés et qu'on puisse continuer de les distinguer", explique-t-il, c'est principalement pour éviter la fraude."
La seule solution si l'on veut trouver des fruits et légumes bio sans emballage plastique, c'est de les acheter en vrac au marché, dans les magasins spécialisés ou en vente directe chez les producteurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.