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Ceta : la députée LREM Monique Iborra prête à discuter avec les agriculteurs qui ont déversé du fumier devant sa permanence

"Il n'y a aucun problème pour organiser une réunion, à condition que nous décidions de la date et de l'heure ensemble", affirme la députée de Haute-Garonne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des agriculteurs ont déversé du fumier devant la permanence de Monique Iborra, jeudi 1er août en Haute-Garonne. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Il n'y a aucun problème pour organiser une réunion avec les agriculteurs, à condition que nous décidions de la date et de l'heure ensemble, ce qui n'était pas le cas", a affirmé vendredi 2 août sur franceinfo Monique Iborra, députée La République en marche (LREM) de Haute-Garonne. La FDSEA a déversé, jeudi, 20 tonnes de fumier devant sa permanence parlementaire. Le syndicat agricole critique notamment l'absence des dix députés du département à une réunion organisée lundi sur le Ceta, le traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada, qui fait polémique. "Je n'ai pas eu connaissance de cette invitation", s'est défendu l'élue, alors que les dégradations de permanences de députés se multiplient depuis la ratification du traité par l'Assemblée nationale.

franceinfo : La FDSEA de Haute-Garonne dit avoir invité tout le monde au début de la semaine pour discuter, vous y compris, mais personne n'est venu...

Monique Iborra : Ceux qui me connaissent savent que je ne me dérobe jamais pour discuter, surtout quand je suis sûre de ce que j'ai voté. Le problème est que je n'ai pas eu connaissance de cette invitation. Elle est arrivée semble-t-il mercredi. J'étais à l'Assemblée, jeudi aussi. Je n'ai pas eu l'information. Il n'y a aucun problème [pour organiser une réunion], à condition que nous décidions de la date et de l'heure ensemble, ce qui n'était pas le cas. Il n'y avait pas de députés ni de sénateurs pour des questions de disponibilité. On est tous occupés, eux comme nous. Ils sont inquiets, ils veulent nous voir tout de suite, mais il faut qu'on puisse négocier de la date et de l'heure.

Dans quel état se trouvent vos locaux ce matin ?

Heureusement, j'ai pu compter sur les services de Toulouse Métropole qui sont venus dès 6 heures du matin pour enlever le fumier, parce que je suis au premier étage d'un immeuble où il n'y a pas que la députée. Il y a des médecins, des dentistes, des personnes qui reçoivent du public et j'étais très inquiète, non pas pour moi, mais pour eux et pour la gêne que cela pouvait représenter.

Est-ce qu'au moment du vote, vous aviez mesuré l'hostilité que le Ceta pouvait représenter ?

Avant qu'on fasse un vote aussi important, nous en discutons entre nous, en groupe, avec le Premier ministre et nous débattons des arguments. Quand nous décidons d'un vote, c'est qu'on a abouti à une opinion qui devait s'exprimer.

Est-ce que l'important ne serait pas surtout d'en discuter avec les agriculteurs, avant de prendre la décision ?

Ce traité est appliqué partiellement depuis 2016, puisque c'est François Hollande qui l'a signé pour la France. À ce moment-là, les députés n'étaient pas concernés, ils n'étaient pas sollicités, c'était assez injuste. Cette fois-ci, les députés ont été sollicités. Certains d'entre eux, qui sont spécialistes du sujet, ont travaillé avec le gouvernement, avec Nicolas Hulot, pour améliorer ce traité. Pourquoi pour l'améliorer ? Aujourd'hui, tel qu'il s'applique, il n'y a pas de normes en matière de climat, d'environnement et de précautions sanitaires particulières. C'est vrai que le contexte de l'époque n'était pas le contexte d'aujourd'hui. Nous avons tenu compte de ce contexte et nous avons amélioré considérablement ce texte qui s'applique déjà depuis 2016.

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