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Chômage : les signaux positifs et négatifs pour les chiffres du mois de juin

Ils sont publiés mercredi. Selon l'entourage de François Hollande, il ne faut "s'attendre ni à un miracle, ni à une catastrophe".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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En mai 2013, le nombre de demandeurs d'emploi en France avait marqué une pause inattendue. (GETTY IMAGES)

François Hollande ne déroge pas de son objectif : inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013. Le président l'a répété lors de son déplacement à Dunkerque, mardi 23 juillet. Les chiffres du mois de juin, publiés mercredi, vont-ils aller dans son sens ? En mai, le nombre de demandeurs d'emploi a marqué une pause inattendue (+100 en catégorie A, sans aucune activité).

Pour autant, tous les signaux ne sont pas au vert pour une nouvelle accalmie dans la hausse du chômage, ininterrompue depuis deux ans. L'entourage du chef de l'Etat a prévenu : il ne faut "s'attendre ni à un miracle, ni à une catastrophe". Francetv info liste les facteurs négatifs et (un peu plus) positifs.

Les signaux négatifs 

Des chiffres trompeurs… La stagnation des chiffres du mois de mai est à relativiser, car un grand nombre de chômeurs (36 400, soit 20% de plus qu'en avril) avaient disparu des listes faute d'avoir "actualisé" leur situation mensuelle. Fin mai, les listes de Pôle emploi atteignaient un record, avec 3,26 millions d'inscrits n'ayant eu aucune activité en métropole, et plus de 5 millions d'inscrits toutes catégories confondues, Outre-mer compris.

 et incomplets. Si baisse il y a en juin, elle ne sera pas forcément confirmée par l'évolution du taux de chômage publié trimestriellement par l'Insee, calculé selon une méthodologie complétement différente. En outre, l'institut de la statistique n'entrevoit pas d'embellie d'ici à la fin de l'année, sur fond de croissance atone. Les prévisionnistes de l'OCDE, comme ceux de la Commission européenne et du FMI, restent eux aussi pessimistes pour l'emploi en France jusqu'en 2014. 

L'intérim et les embauches à la baisse. Le mois dernier, l'exécutif insistait sur des "signaux positifs" sur le front de l'emploi, parmi lesquels une reprise de l'intérim et des déclarations d'embauche. Or, ces deux indicateurs sont de nouveaux repartis à la baisse. Après trois mois de répit, l'emploi intérimaire a reculé de 1,4% en mai par rapport à avril. Et les déclarations d'embauche pour des contrats de plus d'un mois, hors intérim, ont elle aussi baissé de 6,5% en juin par rapport au mois précédent, effaçant le rebond enregistré en mai.

 Les signaux positifs 

Le gouvernement met le paquet sur la formation. Pour consolider son arsenal antichômage, François Hollande a annoncé à Dunkerque que le nombre de formations prioritaires destinées à pourvoir des emplois dits "vacants" s'élèverait au total à 100 000 d'ici à la fin 2014. Fin juin, en clôturant la deuxième conférence sociale, Jean-Marc Ayrault avait déjà annoncé un dispositif d'urgence pour 30 000 demandeurs d'emploi, doté de 185 millions d'euros. Au total, le gouvernement comptabilise entre 200 000 et 300 000 emplois non pourvus en France, faute d'adéquation entre l'offre et la demande.

Le dispositif des emplois aidés monte en puissance. Pour parvenir à une baisse du nombre d'inscrits à Pôle emploi à la fin de l'année, l'exécutif mise toujours sur les outils mis en place depuis le début du quinquennat (emplois d'avenir, contrat de génération, loi emploi) et sur un allongement des contrats aidés classiques (440 000 en 2013 dans le secteur non marchand). François Hollande a annoncé mardi que le nombre d'emplois d'avenir, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés, s'élevaient déjà à 40 000, ce qui permettra, selon lui, "d'atteindre l'objectif de 100 000" à la fin de l'année. Pour les contrats de génération, "nous avons bon espoir d'atteindre là aussi l'objectif, même si ce sera plus long", a-t-il reconnu.

Pour le ministre du Travail, Michel Sapin, l'objectif, pour l'instant, n'est pas tant de faire baisser le chômage mais de continuer à "stopper la hausse". Et "nous sommes dans cette phase", a-t-il assuré.

L'activité privée à son plus haut dans la zone euro Selon le cabinet Markit qui publie l'indice PMI, mercredi 24 juillet, l'activité du secteur privé dans la zone euro s'est redressée en juillet et a atteint son plus haut niveau en 18 mois. Cela laisse entrevoir une sortie de récession. L'indice PMI composite s'est établi à 50,4 points contre 48,7 en juin, c'est sa quatrième hausse mensuelle consécutive.

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