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Emmanuel Macron appelle les parlementaires de la majorité à "l'unité" après la polémique sur le congé de deuil parental

"Vous catalysez la violence. De manière inqualifiable, injuste et disproportionnée", a affirmé le chef de l'Etat mardi soir face aux parlementaires de la majorité qu'il recevait à l'Elysée. 

Article rédigé par franceinfo - Jean-Baptiste Marteau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Ecole militaire à Paris, le 7 février 2020.  (FRANCOIS MORI / POOL / AFP)

Emmanuel Macron voulait les apaiser. Le président a reçu, mardi 11 février à l'Elysée, les parlementaires de sa majorité blessés par l'épisode du congé de deuil parental et en butte au retour d'une certaine hostilité sur le terrain, sur fond de réforme des retraites"Vous catalysez la violence. De manière inqualifiable, injuste et disproportionnée", a-t-il dénoncé, selon les informations recueillies auprès des participants par France Télévisions. 

Le président a pris la parole pendant un peu plus d'une demi-heure avant une séance de questions-réponses avec les élus. "Avec les retraites, tout ressort. Tous les ressentiments sont en train de ressortir, ça tombe sur nous. Parce que l'on a agité la société", a appuyé le chef de l'Etat lors de cet échange direct avec les députés et sénateurs LREM, MoDem et Agir, le troisième du quinquennat dans ce format. 

"Quand on perd une bataille, il faut le reconnaître"

Emmanuel Macron est également revenu sur les errements autour du congé pour deuil d'enfant, qui ont suscité la polémique et cristallisé un ressentiment d'une ampleur inédite de la part de élus de la majorité. "Je n'ai donné de leçons à personne. Je me suis exprimé pour qu'il y ait un pare-feu, a-t-il expliqué. Quand on perd une bataille, il faut le reconnaître. Quand il y a un tsunami, il faut l'assumer."

Le chef de l'Etat a ensuite appelé sa majorité à rester soudée. "Je vous demande de l'unité, pas de l'uniformité. Mon parcours personnel ne plaide pas pour le caporalisme", a-t-il affirmé face aux 320 parlementaires présents sur les 380 invités. "Le quinquennat précédent s'est disloqué sur des aventures personnelles. Ceux qui faisaient les plateaux de BFMTV ont été des agents d'accélération de la dislocation." Et de conclure : "Si les professionnels ce sont ceux qu'on a virés il y a deux ans et demi et que les amateurs c'est vous alors soyez fiers d'être amateurs !"

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