: Vidéo "Bonjour, assieds-toi, tu vas quitter l’entreprise tout de suite" : un DRH confie à "Envoyé spécial" ses méthodes violentes pour licencier

Il était payé pour faire le sale boulot. Sa spécialité : réduire les effectifs. Licencier des salariés sans dommages pour l'entreprise. "J'étais excellent. Ça ne faisait pas de bruit, pas d'esclandre, donc circulez, y a rien à voir", confie Didier Bille à "Envoyé spécial" dans cet extrait d'une "confession" à voir le 8 mars 2018.

En vingt-deux ans de carrière dans une dizaine de multinationales, il dit avoir mis à la porte près de mille personnes. Aujourd'hui "manager de transition", il intervient dans les entreprises pour des missions de courte durée. Didier Bille a décidé de confier à "Envoyé spécial" les petits secrets de certaines grosses sociétés pour vider les bureaux à moindres frais, et en évitant un plan social – voire pour réduire au silence des syndicalistes, en toute illégalité.

 "Un objectif : que la personne soit physiquement hors de l'entreprise. Le reste, aucune importance"

Ce DRH au passé trouble, en conflit avec plusieurs de ses anciens employeurs, dit avoir fait ce que l'on attendait de lui. Dans le reportage, Didier Bille détaille ses propres méthodes, violentes. Un seul objectif : "que la personne soit physiquement hors de l'entreprise. Le reste, aucune importance". Convoquer un salarié, et "quand la personne arrive, ne se doutant de rien, lui dire : 'Bonjour, assieds-toi, tu vas quitter l'entreprise, tout de suite'…", quoi de plus violent psychologiquement, en effet ?

Extrait de "'L'exécuteur' : confessions d'un DRH", à voir dans "Envoyé spécial" le 8 mars 2018.

A paraître le 15 mars aux éditions du Cherche-Midi, le témoignage de Didier Bille : DRH : la machine à broyer.