Qui sont les casseurs ? Appartiennent-ils à des groupuscules politisés ou organisés. Trois hommes ont accepté de parler à une équipe de France 3.
Nouvelle manifestation et nouveaux heurts entre les forces de l'ordre et des dizaines d'individus ce jeudi 19 mai. Qui sont ces jeunes masqués et cagoulés ? Trois hommes ont accepté de parler à une équipe de France 3. Parmi eux, il y a Mathieu. Il ne donnera aucune autre information sur lui. Il légitime la violence comme seule réponse au gouvernement. "Il n'y a qu'un langage que le gouvernement comprend et on l'a bien vu. C'est comme en 2006. Plus les manifestations seront radicales, plus on montrera qu'on est déterminé, qu'on ne fera pas juste des promenades dans les rues de Paris, plus on montrera qu'on est capables de trucs violents, de blocages, de sabotages, de grève générale... C'est le seul moyen pour que le gouvernement nous entende vraiment", lance Mathieu.
"Je n'essaie pas d'excuser, mais chacun essaie de riposter avec ses armes"
Pierrick, 15 ans et lycéen, est un habitué des manifestations. Pour lui, les affrontements sont devenus un passe-temps. "C'est amusant, ça fait du bien un peu, au lieu de rester enfermé à la maison", explique l'adolescent, selon qui "c'est les policiers qui cherchent". Pascal, lui, dit ne pas être un casseur, mais dit comprendre les actes de violence. "Quand ils se prennent des coups de flash-balls et voient leurs copains en train de pleurer au sol, ils essaient de riposter avec leurs armes. Je n'essaie pas d'excuser, mais chacun essaie de riposter avec ses armes", estime-t-il. Déterminés à poursuivre un combat violent, certains individus veulent prolonger le mouvement jusqu'à l'Euro de football pour se faire entendre encore davantage.
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