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Garantie Jeunes : 500 euros pour "payer son loyer", sortir de la galère et trouver un emploi

Davantage de jeunes sans emploi ni formation auront accès au dispositif de garantie jeunes, qui leur offre un revenu en échange d'un engagement à se former. Une incitation utile pour trouver un emploi selon des bénéficiaires.

Article rédigé par franceinfo - Alexandre Berthaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les moins de 26 ans qui bénéficient de la Garantie Jeunes sont encadrés par les Missions locales, où ils sont initiés à plusieurs métiers, comme ici celui de fleuriste.  (MISSION LOCALE DE PARIS)

Lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'un "revenu d'engagement" pour les jeunes sans emploi ou sans formation, suivant une "logique de devoirs et de droits".

Une forme de "Garantie jeunes universelle", ce dispositif d'insertion créé sous le quinquennat Hollande, qui assure à certains jeunes de 16 à 25 ans ni en emploi, ni en études, ni en formation, une allocation mensuelle de 497 euros maximum, en échange d'une promesse de se former et d'un accompagnement des Missions locales vers l'emploi. Le mécanisme a d'ailleurs déjà été élargi à 200 000 bénéficiaires en 2021, dans le cadre du plan "un jeune, une solution".

Une allocation et une formation vers l'emploi

Kedia, 20 ans, en bénéficie depuis quelques mois. Au départ, elle n'y croyait pas. 500 euros, et en échange, la promesse de se former, c'était trop beau pour être vrai. Mais elle a franchi le pas. Dans sa deuxième semaine de formation, Kedia participe à des ateliers organisés par sa Mission locale, où elle apprend à bien répondre au téléphone, à bien s'habiller et s'exprimer en milieu professionnel, à démarcher des entreprises.

"La Garantie Jeunes va m'aider à payer mon premier mois de loyer."

Kedia, bénéficiaire du dispositif

à franceinfo

La jeune fille a trouvé du travail dans un club de basket landais. Sans la garantie Jeunes, elle n'aurait pas pu s'installer là-bas, et faire ce qu'elle aime. 

Un coup de pouce très attendu

Abraham, lui, n'a pas eu cette chance. Étudiant en art, sans droit aux bourses, ce jeune homme de 22 ans, pas vraiment soutenu financièrement par ses parents, n'avait droit à aucune aide de l'État. "Je faisais des paris sportifs pour gagner un peu d'argent sans perdre trop de temps", raconte-t-il. "Mais ce n'est pas une solution à long terme."

Au printemps 2021, il frappe à la porte d'une Mission locale, décide de mentir sur son statut d'étudiant avant d'avouer la vérité lors d'un rendez-vous ultérieur. "Je suis même allé dans un centre d'assistance sociale d'un arrondissement de Paris, où ils m'ont proposé d'appeler les Restos du Cœur, ils m'ont donné une carte de cantine", poursuit-il. Durant ces mois de galères, de paris, et de mensonges, il aurait aimé un coup de pouce du gouvernement.

"Je n'aurais pas utilisé ces 500 euros pour partir en vacances, mais pour payer mon loyer, faire mes courses, me transporter. Les besoins de base quand on habite dans une ville et qu'on a une vingtaine d'années."

Abraham, bénéficiaire très récent de la Garantie Jeunes

à franceinfo

Cet été 2021, Abraham n'est ni étudiant ni travailleur. Il peut donc avoir accès à la Garantie Jeunes, jusqu'à ce qu'il reprenne ses études, à la rentrée de septembre. Avec l'assouplissement des critères d'éligibilité, d'autres jeunes de moins de 26 ans comme Kedia et lui vont avoir droit à ce dispositif.

Garantie Jeunes : 500 euros pour "payer son loyer", sortir de la galère et trouver un emploi - Le reportage d'Alexandre Berthaud

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