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Au moins 650 000 contrats d'apprentissage en 2021, soit une hausse de 25%, annonce le ministère du Travail

Cette hausse avait déjà été de plus de 42% en 2020 par rapport à l'année précédente. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des jeunes participent à un salon consacré à l'emploi, le 2 septembre 2021, à Perpignan (Pyrénées-Orientales).   (ARNAUD LE VU / HANS LUCAS / AFP)

Un nouveau record. Quelque 650 000 contrats d'apprentissage ont été enregistrés par le ministère du Travail à la mi-décembre pour l'année 2021, a annoncé le ministère du Travail, jeudi 16 décembre. Cela représente une hausse de 25% par rapport au nombre déjà record de 2020. Le chiffre définitif, qui sera connu courant janvier, sera encore plus élevé car des contrats conclus en décembre continueront d'être transmis en début d'année prochaine, précise le ministère.

Cette hausse avait déjà été de plus de 42% en 2020, avec au final 525 600 contrats recensés pour les secteurs privé et public. Cela s'explique notamment par la réforme de 2018, qui a libéralisé l'apprentissage à la fois sur les conditions d'entrée et sur l'offre de formation, ensuite boostée par les aides exceptionnelles décidées pendant la crise et prolongées jusqu'au 30 juin 2022. A savoir : une prime - 5 000 euros pour un mineur, 8 000 pour un majeur - qui rend le coût de la première année quasi nul pour l'employeur.

Une forte hausse pour les étudiants de Master

Si la progression en 2021 concerne tous les niveaux de diplôme, elle est plus forte dans l'enseignement supérieur, et particulièrement pour les niveaux supérieurs au bac+3 (Master). Ce développement dans le supérieur a suscité des réserves de la Cour des comptes dans une note publiée mardi"La part des bac+2 et plus est passée de 35% en 2016 à 56% en 2020. L'essentiel des nouvelles places créées a profité aux élèves capables de suivre un cursus long et a peu bénéficié aux publics vulnérables", constate la Cour, pour qui ce choix n'améliore "qu'à la marge l'insertion sur le marché du travail des jeunes les plus diplômés, au demeurant déjà bonne".

Au contraire, défend-on au ministère, "cela correspond à une vraie professionnalisation de l'enseignement supérieur". L'apprentissage se développe "fortement dans le tertiaire (comptabilité, gestion, ressources humaines, communication...), un secteur où il est important que les formations soient en lien direct avec le monde de l'entreprise", souligne-t-on. "En outre, cela améliore l'image de l'apprentissage qu'il soit ouvert à tous les niveaux de diplômes", ajoute le ministère.

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