Économie : travailler en Suisse, vraiment un eldorado ?
Ils vivent en France, mais franchissent tous les jours la frontière pour aller travailler. Dans le canton de Genève (Suisse), ils n’ont jamais été aussi nombreux : près de 112 000 frontaliers. Si les salaires sont beaucoup plus attractifs en Suisse, le choix de vie impose aussi des contraires. Bruno Gallorini, qui vit en Haute-Savoie, travaille comme électricien sur des chantiers à Genève. La majorité de ses collègues sont français, comme lui. "Je gagne entre 4 000 et 5 000 francs [environ 5 000 euros, ndlr] par mois", confie-t-il.
Un rythme de travail plus soutenu
Jean-Pascal Cottalorda est quant à lui responsable des relations publiques du théâtre de Carouge (Suisse). Il a doublé son salaire, mais fait face à davantage de dépenses. "On paye nous-mêmes notre sécurité sociale, notre mutuelle, les trajets quotidiens", énumère-t-il. Frontalier depuis 20 ans, il reconnaît également que le rythme de travail est plus soutenu en Suisse, où les RTT n’existent pas, qu’en France. "Sinon, c’est quatre semaines de congés par an, et 40 heures de travail par semaine, minimum", ajoute-t-il.
La proximité de la Haute-Savoie avec la Suisse l’un des départements où le niveau de vie est le plus élevé. Grâce à son salaire, Bruno Gallorini et son épouse ont fait construire une maison près de la frontière. Mais si la Suisse attire, une association met toutefois en garde : le droit du travail y est plus souple qu’en France, et offre plus de flexibilité à l’employeur.
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