Gabriel Attal se dit "prêt à un débat sur l'agriculture avec Marine Le Pen"

A quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, le Premier ministre affirme qu'il accepte de débattre avec le Rassemblement national, pour éviter que l'événement ne devienne "l'otage de joutes politiques".
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre, Gabriel Attal, en déplacement dans une exploitation agricole, à Janvilliers (Marne), le 15 février 2024. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Le Salon de l'agriculture "ne peut pas être l'otage de joutes politiques. Ce n'est pas le lieu pour mener la campagne des élections européennes", a déclaré le Premier ministre, dans un entretien publié mardi 20 février par Le Figaro. Mais à l'approche de l'événement, qui s'ouvre samedi à Paris, la majorité et le Rassemblement national rivalisent encore pour s'attirer les faveurs de la profession. Pour le RN, "les agriculteurs sont de la chair à canon électorale, fustige le chef du gouvernement. Ils montent sur des tracteurs et formulent beaucoup de propos d'estrade, mais derrière on ne trouve ni bilan, ni cohérence", ajoute-t-il, dénonçant le bilan du président du parti, Jordan Bardella, en tant que député européen.

"C'est zéro action mais 100% girouette puisque le RN a voté contre [la politique agricole commune] en 2019, pour en 2021, et maintenant est de nouveau contre", accuse le Premier ministre auprès du FigaroSi le RN veut transformer les champs en un terrain politique, alors je suis prêt à un débat sur l'agriculture avec Marine Le Pen."

La patronne des députés RN à l'Assemblée a aussitôt réagi dans un message publié sur X en début de soirée. "Le Premier ministre cherche à brûler les étapes, mais en pleine campagne européenne, 'l'arme anti-Bardella' devrait surtout accepter le débat que lui a proposé notre tête de liste et président du Rassemblement national", a-t-elle lancé.

De nouvelles annonces mercredi 

A la veille d'une conférence de presse consacrée à l'agriculture à Matignon, le Premier ministre a donné quelques précisions au Figaro concernant l'avancée des mesures annoncées en réponse à la grogne des agriculteurs. Selon le quotidien, il lancera une mission parlementaire confiée à deux députés de la majorité, Alexis Izard (Renaissance) et Anne-Laure Babault (MoDem), pour proposer "d'ici la fin de l'été" une évolution de la loi Egalim afin qu'elle prenne mieux en compte le "coût de production des agriculteurs".

En outre, Gabriel Attal prendra un arrêté cette semaine qui déclare toutes les filières agricoles comme "métiers en tension" pour recourir plus facilement à la main-d’œuvre étrangère. L'occasion de glisser une nouvelle pique au parti d'extrême droite : "Etonnamment, je n'ai pas entendu le RN relayer cette revendication très attendue par les agriculteurs lors de tous nos échanges".

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