L'Assemblée nationale adopte le projet de budget 2022 en première lecture
Le texte a été adopté par 358 voix contre 205. Plus de dix milliards d'euros ont été ajoutés depuis la présentation du projet, en raison des dernières annonces gouvernementales.
Plan pour Marseille, investissements France 2030, Contrat d'engagement jeune… L'Assemblée nationale a adopté en première lecture l'ensemble du projet de budget 2022, mardi 16 novembre. Le texte a été complété au fil des débats et des annonces présidentielles, au point d'être jugé "électoraliste" par les oppositions. Les députés ont voté ce dernier budget du quinquennat par 348 voix contre 205, grâce au soutien des élus de la majorité. Droite et gauche se sont prononcées contre.
Après le "quoi qu'il en coûte" durant la crise sanitaire, le gouvernement défend un budget de "normalisation" et d'investissements pour "accompagner la reprise". Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, loue ainsi la croissance retrouvée, 6,25% prévus en 2021 et 4% en 2022, et la baisse du chômage. Entre la présentation du projet de budget et la fin de son examen en première lecture au Palais Bourbon, 11,8 milliards de dépenses supplémentaires ont été ajoutés, pour porter la prévision de déficit à 5% du PIB en 2022, avec un solde négatif de 155 milliards d'euros.
Les dernières mesures Macron intégrées au budget
La méthode a souvent hérissé l'opposition, tout particulièrement l'adoption relativement rapide de "l'amendement le plus cher de la Ve République", selon les mots de l'élue socialiste Valérie Rabault. En cause : la promesse de 34 milliards d'euros d'investissements pour décliner en plusieurs années le plan d'investissements France 2030 annoncé par Emmanuel Macron pour "réindustrialiser" le pays et "décarboner" l'économie. En 2022, la première tranche de ce plan représente 3,5 milliards d'euros seulement, mais droite et gauche voient dans la mesure le symbole d'un budget qui "enjambe" l'élection présidentielle.
Autre ajout, quelque 550 millions pour le Contrat d'engagement jeune présenté par le président de la République le 2 novembre. Le dispositif proposera aux jeunes de moins de 26 ans les plus éloignés de l'emploi et des études une allocation pouvant aller jusqu'à 500 euros par mois en échange de 15 à 20 heures de formation et d'accompagnement. Il doit viser "au moins 400 000 jeunes en 2022". L'Assemblée nationale a en outre validé le "bouclier tarifaire" du gouvernement contre la flambée des prix de l'énergie et le plan pour Marseille, dont 30 millions de subventions et 100 millions d'avances remboursables dès 2022 pour les transports.
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