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Croissance de 3% au troisième trimestre : Bruno Le Maire salue "un résultat exceptionnel"

"3% de croissance en un trimestre c'est du jamais-vu depuis plus de 50 ans", s'est félicité le ministre de l'Économie ce vendredi sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, le 23 septembre 2021 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est un résultat exceptionnel dont je tiens à remercier tous les Français", a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, vendredi 29 octobre à franceinfo à propos des prévisions de croissance annoncées ce vendredi par l'Insee, 3% au troisième trimestre. "La France est dans la bonne direction", a-t-il ajouté.  

franceinfo : L'Insee prévoit 3% de croissance pour le 3e trimestre en France. Etes-vous satisfait ?

Bruno Le Maire : C'est un résultat exceptionnel dont je tiens à remercier tous les Français, les entrepreneurs, les salariés qui y ont largement contribué et les Français de manière plus large puisque la consommation des Français a redémarré et cela nous permet d'atteindre cette performance exceptionnelle. 3% de croissance en un trimestre c'est du jamais-vu depuis plus de 50 ans. C'est une performance qui va nous permettre de retrouver dès maintenant notre niveau d'activité d'avant crise. Nous avions prévu de le retrouver au plus tôt fin 2021, peut-être début 2022 et nous allons le retrouver dès maintenant notre niveau d'activité d'avant crise. Cela veut dire que la France est dans la bonne direction. Elle se redresse, elle se redresse vite et elle se redresse fort.

La reprise va-t-elle se faire dès ce mois d'octobre ?

Dès le mois d'octobre nous retrouvons le niveau d'activité d'avant crise. C'est une performance que je tiens vraiment à saluer parce qu'elle doit tout aux Français dans leur ensemble. Ils ont repris le chemin de la consommation, ils ont repris le chemin du travail, les entreprises se sont remises à embaucher largement, elles se sont aussi remises à investir avec un niveau d'investissement qui est très satisfaisant. Donc c'est une performance qui doit tout aux Français. Elle doit aussi évidemment à la politique économique que nous menons depuis 2017. Nous avons fait une politique favorable aux entreprises comme à la rémunération du travail, nous avons protégé les salariés et les entreprises pendant la crise et nous avons surtout mis en place très rapidement un plan de relance massif, efficace, simple, qui donne aujourd'hui des résultats. 3% de croissance au troisième trimestre c'est aussi l'efficacité de la relance que nous avons mis en place avec le président de la République et le Premier ministre.

Tout ne va pas bien, notamment en matière de pouvoir d'achat, d'énergie. Est-ce que vous ne vous réjouissez pas trop vite ?

Il est bon de se réjouir quand il y a des bonnes nouvelles pour la France et les Français, pour autant je vois bien les difficultés qui restent à régler. Je n'ai jamais nié qu'il y a des attentes des Français en matière de pouvoir d'achat, en matière de protection face à l'augmentation des prix de l'énergie qui sont considérables. Nous y apportons des réponses très concrètes avec Jean Castex, avec le bouclier tarifaire, le soutien aux Français face aux prix qui augmentent, face à l'inflation, il y a toujours mieux à faire. Mais c'est plus facile de faire bien quand la base est solide, que l'économie se redresse. C'est exactement la situation dans laquelle nous sommes.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la situation n'est pas bonne ?

Face aux tenants du déclin qu'on entend matin, midi et soir et qui vous disent que tout va mal pour le pays, je dis exactement le contraire. La France a la capacité de se redresser économiquement, financièrement elle est en train de le montrer. Il reste un travail considérable, pour que le travail paie mieux, pour que chacun puisse trouver un travail et nous sommes dans la bonne direction. Nous sommes dans cette direction qui peut mener la France au plein emploi. Il reste du travail pour former, pour qualifier, pour accompagner des secteurs entiers de l'économie qui sont confrontés à des transitions technologiques considérables. Donc, je ne nie pas l'ampleur de la tâche qui nous attend je dis simplement que nous sommes aujourd'hui sur de bonnes bases, que nous faisons les performances économiques parmi les meilleures de la zone Euro et que cela doit être un motif de fierté pour tous.

Vous considérez-vous comme un des meilleurs élèves de l'Europe ?

Ce qui compte c'est que toute l'Europe réussisse. C'est très bien que la France réussisse mais l'effet d'entraînement collectif est encore plus important. C'est exactement ce dont nous allons discuter au G20, comment coordonner nos politiques économiques, budgétaires, pour qu'elles donnent le plus de résultats possible. Il y a un défi devant nous, considérable, dont nous allons beaucoup parler, c'est comment nous renforçons l'indépendance de nos chaînes de production, notre indépendance face à la pénurie de matériaux rares, de matériaux de construction. C'est l'un des éléments forts que le président de la République a voulu mettre au cœur de la position française et que je vais défendre ce matin à Rome. Comment rendre l'Europe plus indépendante face à la Chine et aux Etats-Unis.

Que prévoyez-vous pour 2021 ?

Notre prévision de croissance reste à 6,25%. Nous savons maintenant, avec ce chiffre du troisième trimestre, qu'ils seront atteints. C'est désormais une certitude. C'était une évaluation c'est désormais une réalité. C'est là aussi une très bonne nouvelle qui confirme la solidité de la reprise française.

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