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Carburants : Aurore Bergé attribue aux distributeurs le "cafouillage" sur la vente à perte

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles était l'invitée du "8h30 franceinfo", ce vendredi.

"Il y a surtout un cafouillage de leur côté". Invitée de franceinfo vendredi 22 septembre, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, s'en prend aux distributeurs qui ont refusé en bloc de vendre à perte leur carburant, possibilité offerte temporairement par le gouvernement. "On a une proposition qui est sur la table et que la grande distribution appelait de ses vœux il n'y a pas si longtemps", affirme-t-elle.

>> Vente à perte de carburants : la mesure a du plomb dans l'aile

Les distributeurs "ont passé leur temps sur des plateaux de télévision à dire 'on n'a pas les moyens d'agir, on aimerait faire des choses, la loi nous en empêche'". "J'aimerais comprendre la volte-face de la distribution", lance-t-elle à l'intention de Carrefour, E.Leclerc et Intermarché. Système U est aussi visé. Son PDG, Dominique Schelcher, s'est défendu d'avoir réclamé le droit de vendre à perte des carburants, devant les députés de la commission des Affaires économiques, mercredi 20 septembre.

"Ils auront cette faculté [de vendre à perte des carburants] ou pas, c'est le Parlement qui en décidera, qui votera la disposition", rappelle Aurore Bergé. La mesure sera en effet comprise dans le projet de loi sur les négociations commerciales entre producteurs et distributeurs. "Les parlementaires sont libres de leur vote et de leur choix", insiste-t-elle, alors que la mesure ne fait pas l'unanimité à l'Assemblée, y compris au sein de la majorité.

Une mesure controversée, même au sein de la majorité

Face à la hausse des prix des carburants, le député MoDem, Richard Ramos, a plutôt préconisé, mardi sur franceinfo "un plafond" de la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). "On va avoir les textes budgétaires [dont le projet de budget 2024], donc les questions de taxation seront mises sur la table", reconnaît Aurore Bergé.

Si la ministre "pense qu'il n’y a pas de tabou en la matière", elle rappelle que "la taxation a été largement redistribuée aux Français par des baisses qui ont été consenties par l'État". Elle cite la ristourne sur le carburant, en 2022, et le bouclier énergétique.

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