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Edouard Philippe dévoile des mesures pour faire baisser le coût du permis de conduire jusqu'à 30%

Ces dispositions qui devraient commencer à faire leurs effets courant 2020.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Edouard Philippe à l'hôtel Matignon, le 29 avril 2019 à Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Développement de l'apprentissage sur simulateur et boîte automatique, conduite supervisée, portail en ligne... Edouard Philippe et Christophe Castaner ont présenté, jeudi 2 mai, des mesures visant à abaisser le coût du permis de conduire. L'objectif est de "faire en sorte que le prix moyen du permis diminue sensiblement, de l'ordre de 30%", a résumé le Premier ministre.

Il s'agit ainsi "d'apporter des solutions concrètes, pratiques pour diminuer le coût du permis sans évidemment diminuer la qualité de la formation qui est indispensable, compte tenu des enjeux de sécurité routière", a ajouté le chef du gouvernement. Il a ensuite cédé sur ce sujet la parole au ministre de l'Intérieur qui a listé les dix mesures, en précisant que l'objectif est aussi "un permis de conduire plus rapide".

Des simulateurs de conduite

Dix mesures doivent être déclinées, pour certaines "dès cet été". Certaines étaient déjà connues, comme la gratuité de l'apprentissage et du premier examen du Code de la route pour les jeunes volontaires en service national universel (SNU), ou encore la mise en place d'un comparateur en ligne pour choisir son auto-école. Un dispositif d'incitation fiscale va être mis en place pour permettre aux auto-écoles de s'équiper d'un simulateur de conduite, et chaque élève pourra y passer jusqu'à 10 heures dans les 20 heures obligatoires de formation à la conduite.

De même, l'apprentissage sur boîte automatique, plus facile et rapide (13 heures au lieu de 20) et donc mois cher, sera encouragé. Le délai permettant de conduire sur boîte manuelle après avoir obtenu le permis sur boîte automatique sera raccourci de 6 à 3 mois. La conduite supervisée par un accompagnateur, simplement titulaire d'un permis depuis 5 ans, sera également favorisée après un échec à l'examen, évitant ainsi à l'élève de multiplier les heures en auto-école.

Un examen à partir de 17 ans

Par ailleurs, le gouvernement souhaite "moderniser l'épreuve pratique" en expérimentant dans cinq départements (Aude, Haute-Garonne, Gers, Gard et Hérault) pendant 8 mois une plateforme de réservation en ligne des places d'examen. Le délai pour se représenter après un échec sera conditionné au résultat obtenu : plus le niveau est faible le jour de l'examen, plus le temps pour obtenir une nouvelle date sera long.

Par ailleurs, le gouvernement s'est prononcé pour abaisser l'âge du passage de l'examen de conduite à 17 ans, même si l'élève ne pourra conduire seul qu'à sa majorité, afin d'"augmenter l'expérience du jeune conducteur", fait valoir Matignon. Ces dispositions, qui devraient commencer à faire leurs effets courant 2020, seront pour partie inscrites dans la loi orientation et mobilité, qui sera examinée en commission à l'Assemblée à partir du 14 mai.

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