: Vrai ou faux Le fret ferroviaire entre la France et l’Italie a-t-il énormément diminué, comme l’affirment des personnalités de gauche ?
Opposées à la nouvelle ligne Lyon/Turin, plusieurs personnalités de gauche mettent en avant la voie ferroviaire déjà existante sur ce trajet. Elle serait sous-utilisée selon leurs dires. “En 20 ans, le fret ferroviaire entre la France et l’Italie a été divisée par cinq”, notait Sandrine Rousseau, le 16 juin sur Franceinfo.
La ligne ferroviaire qui existe déjà rejoint Lyon (Rhône) à Turin (Italie), en passant par un tunnel sous le Mont-Cenis. C'est un ouvrage ancien, construit il y a 150 ans. En 2000, 8,6 tonnes de marchandises transitaient par ce tunnel. Ce n’était plus que de 2,7 tonnes en 2021, soit une division par trois. Il y a donc bien une forte diminution, mais Sandrine Rousseau et Jean-Luc Mélenchon exagèrent cette baisse.
Une baisse due à la vétusté du tunnel
Comment expliquer la baisse ? Le ministère des Transports met en avant la vétusté du tunnel : “si le tunnel historique permettait effectivement de faire circuler environ 10 millions de tonnes dans les années 1980, les contraintes de sécurité en place aujourd’hui empêchent de pouvoir atteindre de tels niveaux”. La version est confirmée par une note de SNCF réseau qui pointe “l’absence de présence d’un refuge accessible par l’extérieur, ou d’un tube séparé pouvant servir de refuge”.
Ce sont autant d’arguments qui expliquent la baisse sur cette route au profit du transport routier. Dans les Alpes, 93 % du transport de marchandises se fait par camion.
Retrouvez toutes les émissions de Vrai ou Fake en cliquant ici.
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