Monde : les femmes ouïghoures victimes de stérilisations forcées par l'État chinois
Une animation diffusée par l’Ambassade de Chine vise à nier le génocide des Ouïghours. L’institution ponctue son message de chiffres mais ces derniers sont en trompe-l’œil. Démonstration.
Dans une animation diffusée par l’Ambassade de Chine, le constat est clair : il n’y a tout simplement pas de génocide contre les Ouïghours car leur nombre aurait augmenté de 25 % entre 2010 et 2018. Sur les quarante dernières années, leur population aurait aussi été multipliée par deux. Le problème est que ces chiffres peuvent être appréhendés d’une autre manière. En effet, entre 2018 et 2020, le nombre de Ouïghours est passé de 12.7 millions à 11 millions.
Des femmes forcées de porter un stérilet
Une chute vertigineuse bien loin des chiffres positifs avancés par l’État chinois. En outre, d’après des documents officiels sortis du pays et publiés par le chercheur allemand et anthropologue Adrian Zenz, le taux de stérilisation au Xinjiang (la région chinoise où habitent les Ouïghours) ne cesse d’augmenter depuis 2016. "La stérilisation dans les documents chinois concerne les femmes. Il s’agit de ligaturer les trompes si bien que les femmes ne peuvent plus avoir d’enfants", affirme Adrian Zenz. De plus, des stérilets seraient implantés de force aux concernées, toujours selon l’anthropologue. Enfin, des avortements forcés seraient pratiqués sur de nombreuses Ouïghoures. Or, les mesures visant à l’entrave des naissances constituent l’un des critères pour caractériser un génocide.
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