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Violences dans les hôpitaux : un rapport alarmant

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Article rédigé par franceinfo
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Ce signal d'alarme de la Fédération hospitalière de France. Elle va communiquer un rapport au ministre de l'intérieur. Il prouve que les agressions sont quotidiennes dans les hôpitaux. Insultes, cris mais aussi des coups. A Saint-Quentin (Picardie), des mesures ont été mises en place. Il y a des caméras de surveillance. L'établissement fait d'ailleurs figure de référence.

La scène se déroule en septembre dernier. Un patient, victime d'un accident de la route et visiblement alcoolisé est admis aux urgences. Très vite, la situation dégénère.

Il a donné des coups de pieds, des coups de poing. C'était très violent.

Une collègue a eu une contusion à l'épaule. Une autre un hématome au niveau du sein. Un autre, une contusion au niveau du poignet.

L'homme est transféré dans une chambre à l'isolement. Au moment de l'attacher a son lit, il agresse a nouveau une infirmière.

Il m'a attrapé le poignet et me l'a un peu tordu. Puis il m'a menacé, il a dit qu'il avait vu mon nom sur ma blouse, qu'il allait me retrouver, me séquestrer et qu'il me violerait.

Les infirmières ont porté plainte,. La justice condamne l'agresseur à 9 mois de prison ferme.

C'est bien que ça aille jusqu'au procès car c'est rare. En général, le personnel n'ose pas porter plainte. On est souvent obligé de pousser pour qu'il y ait recours à la justice.

Depuis 20 ans, l'hôpital de Saint-Quentin cultive des relations privilégiées avec la police et la justice. Son but, encourager ces dépôts de plainte. L'établissement est une référence en matière de sécurité. Pas moins de 70 caméras de surveillance quadrillent le bâtiment Les caméras sont complétées par un autre système dé sécurité. A plusieurs endroits dans l'hôpital, des boîtiers d'alerte, utilisables par les personnels isolés.

On l'utilise dans différents endroits de l'établissement, notamment en psychiatrie. Cela permet de pouvoir signaler et déclencher une alarme.

L'année dernière, le centre hospitalier a déclaré une quarantaine d'agressions physiques et verbales. En 3 ans, ce nombre a baissé de moitié.

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