Val Thorens : le quotidien de la station
Alors est-ce que tout est prêt.
Pour grimper à 3200 m, c'est leur métro, le téléphérique. Au petit matin, avant tout le monde, Jean-Pierre et sa femme rejoignent leur restaurant, le plus haut d'Europe. Après 6 mois de fermeture, ils redécouvrent la grosse corvée. Approvisionner la réserve en eau potable de l'établissement. 2000 litres tous les 4 jours.
Il faut aller vite pour ne pas que ça gèle. Il fait.
12, on est dans une température confortable. L'hiver dernier, le record c'est.
37 degrés.
A cette altitude, rien n'est simple. Les pâtisseries du petit déjeuner arrivent dans cette brouette.
On a des patisseries suédoises qu'on fait à Val Thorens, La pâte ne lève pas à 3200 m.
Le restaurant ouvert, le cuisinier travaille avec des viandes qui sèchent très vite et une eau qui boue à 84 degrés.
Il faut cuire les pâtes 30 minutes. Si on ne le fait pas, les pâtes ne sont pas cuites.
Des conditions difficiles, mais voilà ce qui motive le restaurateur. Un des plus beaux panorama des Alpes.
Le Mont Blanc ici qu'on voit du côté italien. Les Grandes Jorasses au fond à droite. Plus loin les contreforts du Jura et puis les aiguilles d'Arles. Ça m'émeut tous les jours autant.
En contrebas, Val Thorens. 500 habitants l'été, 23 O00 l'hiver. 40 fois plus. Tout le monde s'active pour le début de saison. Cet hôtel 5 étoiles flambant neuf accueille ses premiers clients.
Vous préparez une jolie note, "en vous souhaitant un agréable séjour.
Pour Marie, la directrice, il reste beaucoup à faire. Ici, c'est le grand luxe. Du spa où aucun détail ne doit être négligé, aux 60 chambres à 500 euros la nuit.
On peut vérifier une chambre.
Je n'ai pas fini mais on est dedans.
J'arrive quand même. Je prends mon temps et elle sera finie.
Tout doit être parfait.
Tous les balcons ont bien été nettoyés ? Laissez la porte ouverte, il fait chaud dans les chambres. Je vais faire venir un homme d'entretien.
Au 7e étage, les chambres ne sont pas terminées. La clientèle ne doit pas s'en rendre compte.
Je vais vous commander une tenue, vous serez plus passe-partout.
De futures chambres luxueuses, converties pour l'instant en garde-meubles.
Ça relève du marathon.
Il faut garder son calme. De toutes façons, on est obligés. On ouvrirait dans une semaine, ça serait pas mal. Mais bon.
Mais d'autres aimeraient avoir plus de travail. Comme Tancrede. Un moniteur de ski de 23 ans, arrivé il y a une semaine, qui espère tous les jours avoir des cours.
Tu as une heure et demi de cours. Ton client s'appelle Edouard.
Il n'est pas prioritaire par rapport aux anciens et doit maintenant se démarquer.
On demande plus de qualifications, déjà, des langues. Il y a 30 ans, le moniteur pouvait ne parler que français. Maintenant, surtout ici, on a une clientèle étrangère importante.
Vous parlez plusieurs langues.
Je parle plutôt bien anglais, et j'apprends le russe.
Inutile pour ce cours là: ce sont des Français.
Vous avez quel niveau.
Euh, plutôt intermédaire.
Les pistes bleues.
Voilà.
Il doit très vite se repérer dans ces 600 km de pistes, et rassurer ses clients, un peu surpris par ses exercices.
Les bâtons orientés vers le bas.
Ça paraît pas simple.
Pas du tout.
Après on le transforme en fonction de la réussite de l'élève.
L'an dernier, Tancrede était moniteur dans une autre station. Il avait peu de clientèle, il tente sa chance ici.
C'est pas mal du tout! J'ai changé de station pour faire des saisons plus longues.
Cette station accueille tous les ans un peu plus de monde. Et dans les montagnes, ça s'entend. Musique.
C'est le dernier endroit à la mode. Au milieu du domaine, une piste de danse. Cris et musique.
C'est pas facile de danser avec des chaussures.
Un peu compliqué, oui. Mais c'est bien, il met de l'ambiance.
On s'y défoule jusqu'au coucher du soleil, quand les pistes ferment. Puis il ne reste que les animaux sauvages et les dameuses. Une petite pause dans ce tourbillon qui durera six mois.
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