Ultra-trail au Mont-Blanc

Le trail le plus important du monde dans un décor époustouflant. Qu'est-ce qui poussent ces passionnés à se dépasser.

C'est un phénomène de masse. Cette année, l'UTMB a reçu 5 000 candidatures pour 2 300 places. Une folie contagieuse. A quelques minutes du départ, des concurrents inébranlables. Que se passe-t-il dans la tête de ces hommes et ces femmes prêts à se faire mal ? Parfois jusqu'à la limite de l'épuisement.

On en redemande. J'aime surpasser mes limites.

L'Ultra-Trail du Mont-Blanc. 168 km, 3 pays, 9 000 m de dénivelé positif.

Des fois, il y a des aléas. Un doigt de pied qui fait mal, un genou qui est tendineux. Après, on s'accroche.

S'accrocher, et profiter. Même si ça ne se voit pas, les trailers ont du plaisir.

Un panorama comme ça, ça laisse sans voix. Je ne peux pas retrouver ces sensations-là SUT une COUÏSG de route.

Paysages pour les uns, moment d'introspection pour les autres. Un plaisir solitaire qui a un coût.

C'est égoïste pour la famille et pour les amis, il faut faire 5 entraînements par semaine minimum et des grosses sorties : 4 h, 8 h, des fois tout le week-end.

Plus qu'un défi, une montagne de sacrifices qui explique cette énorme frustration lorsque, contraints par les douleurs, certains abandonnent.

Je ne me suis pas préparé comme j'aurais dû. C'est sûr, je reviendrai.

On en veut toujours plus, car on n'arrive pas à trouver ses limites, c'est ce qui est inquiétant.

Toujours plus vite, plus longtemps, encore plus fort. Le trail, phénomène de mode et plus que ça.

Il y a un effet boulimie, une recherche de ce plaisir dans ce sport, des endorphines. Il y a de grandes souffrances dans la course et de vrais moments de plénitude, de bonheur.

Cet après-midi, les premiers coureurs de l'extrême ont franchi la ligne d'arrivée. Seuls 60 % des concurrents y parviennent. Pour certains ce soir, il reste plus de 20 h d'efforts.