Typhon aux Philippines
Bienvenue à tous. 4 jours après le typhon, les secours arrivent aux Philippines. Premier constat: les rescapés se relèvent à peine. Un peu partout, on rassemble les orphelins, on cherche et on enterre des proches.
Ici, se sont les jeunes du village qui ramassent les corps. Ils portent tous des foulards, l'odeur de la mort est partout. Le cimetière est trop loin, inaccessible. Alors, ils creusent des tombes là où ils peuvent. Cet homme a perdu sa mère, écrasée par un tronc d'arbre. C'est son père qui essaye de le calmer.
Je me sens très mal, je n'arrive plus à dormir. C'était une très bonne mère. Je n'ai plus d'espoir.
Dans la campagne ravagée par les cyclones, il n'y a aucune aide, aucun secouriste. A quelques kilomètres, à Tacloban, l'aide commence à arriver. Des équipes de volontaires venus de la capitale, Manille, ramassent les corps au plus vite. Dans un petit cercueil un enfant, il avait un an et trois mois. Des milliers de sacs mortuaires sont arrivés. Les corps sont rassemblés dans les parcs ou les parkings de la ville avant d'être enterrés dans des fosses communes. C'est la seule solution pour limiter les risques sanitaires. A l'aéroport de Tacloban, en partie détruit par le cyclone, l'armée philippine organise les premières évacuations. Dans la foule, des enfants, certains avec leurs parents. D'autres ont une pancarte autour du cou avec le nom du village où on les a trouvé et la mention "survivant".
Notre envoyé spécial, Alain de Chalvron, a pu traverser la zone la plus touchée, la ville de Tacloban.
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