Tunisie : espoirs de jeunes femmes
Outre les espoirs de voir la démocratie s'installer, cette Constitution consacre l'égalité entre les hommes et les femmes. Qu'en pense la nouvelle génération ? Quels sont les espoirs des jeunes femmes tunisiennes ? Voici trois témoignages: avoir vingt ans en Tunisie.
Ines, 19 ans, lycéenne à La Marsa, banlieue bourgeoise de Tunis. Seif, 23 ans, télé-opérateur, enfant d'un quartier populaire. Et ATcha, 22 ans, future ingénieure, issue de la classe moyenne. Leur quotidien, leurs envies et leurs doutes. Trois tranches de vie des enfants de la révolution tunisienne.
Apres les cours, je prends mon petit beignet ou mon fricassé et je continue ma route.
L'autre rituel pour Inès et ses copines : le shopping. Coquettes, branchées, famille aisées, elles sont à l'affut des dernières tendances de la mode parisienne. A la recherche d'un équilibre, entre look et limites sociales.
Quand j'achète quelque chose, je me demande : est-ce que je pourrai le porter à La Marsa.
Une question devenue récurrente après la révolution. Inès parle d'un certain retour à la tradition.
Il y a énomrméent de contrastes entre les deux partis, modéré ou très islamiste. Nous, on arrive pas à se situer. J'ai hâte que ça soit rétabli, de porter ce que je veux. Etre accepté dans un boulot pour avoir un salaire. Pour le reste, je fais tout et n'importe quoi. J'aime la moto, les arts martiaux, le football.
La politique, la nouvelle Constitution, il en a vaguement entendu parler. Ce qui le préoccupe le plus: c'est la montée des extrémistes.
Hier, par ex. il y a eu deux ou trois morts. Pour un rien. Ils ont attrapé des armes, des bombes. Demain, ça peut être dans ce quartier. Ça peut être ma famille qui est touchée.
ATcha, future ingénieure, a emprunté la voiture de son père. Depuis 2 ans, elle porte le voile. Une affaire personnelle, dit-elle. Dans sa chambre, "Autant en emporte le vent" côtoie le coran. Sur une étagère, une boîte à objectifs. Le sien : monter sa propre entreprise.
C'est un rêve. De voir la Tunisie du lendemain. De voir que dans 10 ans, on sera moins dépendants des autres.
En attendant, cette Tunisie, ATcha Lui, se réfugie dans le rap. Inès, plus insouciante, se rêve en artiste.
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