TPE : fonds d'entraide, exemple à Mulhouse
Dans ce climat de crise, les TPE,très petites entreprises, vont mal. Le médiateur du Crédit présentait, aujourd'hui, son rapport. Les saisines ont augmenté de 8 %, 3/4 de ces sociétés menacées de mettre la clé sous la porte emploient moins de 10 salariés. Elles ont des difficultés à être financées par les banques. En Alsace, près de Mulhouse, elles ont décidé de se fédérer pour créer une caisse de solidarité. Mais l'initiative est embryonnaire.
Cette chef d'entreprise suit de près le travail de ses six salariés. Ils produisent des pièces pour les trains ou les centrales nucléaires. En 2009, avec la crise, la société cumule 130.000 E de pertes. Depuis, impossible d'obtenir un prêt, même si commandes et bénéfices sont de retour.
Je me disais : avec ce bilan, on va casser la baraque! Et bien non, ils vous ouvrent pas les portes, ils vous les ferment.
Elle manque de trésorerie pour faire la soudure entre le paiement de ses salariés et les chèques de ses clients. Conséquences : plus de 41.000 E d'agios et de frais d'huissier. Voici ce qui se passe quand elle appelle son banquier.
Si je refais ma demande, est-ce que j'aurai un prêt de trésorerie ?.
On n'a pas beaucoup de chances.
On nous fait mourir! Nos salariés risquent le chômage. Parce que les banquiers ne jouent pas le jeu de prêteurs.
Nous avons contacté sa banque. Elle refuse d'évoquer ce cas au nom du secret bancaire. Mais son directeur dit qu'un crédit est refusé quand il y a des risques.
Nous refusons un crédit à une entreprise quand un client ne présente pas les garanties de nous rendre l'argent.
Face au refus des banques, une centaine de PME se sont regroupées. Ces entrepreneurs ont créé un nouveau système de prêt. Avec Patricia Koch, ces entrepreneurs viennent de créer Chacun met 100 euros par mois dans une caisse commune. En cas de besoin, il sera possible de puiser dans la caisse.
Le premier avantage est d'avoir accès à un emprunt. Pour l'instant, il y a beaucoup d'entreprises qui n'ont accès à rien.
Si l'une des entreprises n'arrivent pas à rembourser, les autres devront assumer les pertes. Pour l'instant, ces petits patrons ont 6.000 euros.
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