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Tourisme industriel : les pêcheurs de Saint-Raphaël

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Article rédigé par franceinfo
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Suite de notre série à la découverte de sites industriels pas tout à fait comme les autres, des entreprises qui ont fait de leur activité une curiosité touristique. A Saint-Raphaël, pendant l'été, les pêcheurs accueillent sur leurs embarcations les touristes.

Sa journée commence aux aurores, sur une mer d'huile. Sébastien Revert, 39 ans, a passé la moitié de sa vie sur un bateau. Ce matin, pas un plaisancier a l'horizon, mais deux touristes du Nord sur son embarcation qui découvrent la pêche.

Ça me stresse un petit peu de monter sur le bateau.

C'est génial. La mer est calme. C'est bien.

Au programme, une pêche traditionnelle près des côtes. Seule une quinzaine de professionnels la pratiquent ici. Le prix : 60 euros par personne sur ce "pointu", une barque à moteur typique de la Méditerranée.

Il y a 50 mètres de fond.

A la force des bras et d'un treuil, les filets poses il y a 48 h sont lentement remontés. Aujourd'hui, ça commence mal. Tout le monde s'impatiente.

Pas trop tôt. Ca, c'est un chapon. C'est le poisson qui est ciblé. On le met dans la bouillabaisse On le mange au four ou au barbecue.

Aujourd'hui, pas de pêche miraculeuse. Mais pour les touristes, l'essentiel est ailleurs.

Je ne pensais pas du tout qu'il pêchait comme ça.

On voit la réalité des choses, le travail d'un artisan. Il vient parfois pêcher la nuit pour poser ses filets.

Trois heures plus tard, retour sur la terre ferme. Sébastien Revert vend sa pêche du jour en direct au marché. Accueillir des touristes lui permet de présenter son métier ancestral, mais aussi de compléter son salaire, 100 euros ce matin.

Ça nous fait une source de revenus en plus, pour payer nos charges. Ne touchez pas ! Elle veut vraiment se faire piquer.

Ce sont de bons élèves.

Oui, mais il faut la recadrer. Expérimenté depuis 3 ans dans le Var, le "pescatourisme" progresse. Sebastien accueille toujours plus d'estivants sur son bateau. Un pêcheur à l'ancienne, de moins en moins solitaire.

Villard-de-Lans (Isère) est à un peu plus de 1.000 m d'altitude.

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