Tests ADN : quelle efficacité en cas d'utilisation massive ?
L. Delahousse : Est ce une première réellement? Ces tests ADN sont-ils efficaces? Faisons le point sur quelques précédents.
Août 97, petite révolution, la justice française autorise pour la première fois une opération massive de prélèvements d'ADN dans l'affaire Caroline Dickinson. Tous les hommes de la ville de Pleine-Fougères sont invités à s'y soumettre, en tout 3.600 tests réalisés. Une méthode plusieurs fois utilisée depuis. Mais que dit exactement la loi? En France, le prélèvement d'ADN se fait sur la base du volontariat. D'ailleurs, dans l'immense majorité des cas, les personnes collaborent bien volontiers. Exemple, près de Dijon en 1998, un nourrisson est retrouvé mort étranglé, les femmes de la commune sont convoquées pour donner leur ADN.
C'est un acte de civisme normal.
Il faut dire qu'un refus engendre nécessairement la suspicion et ouvre la porte à une éventuelle garde à vue. Quelle confidentialité? Que deviennent ensuite les ADN prélevés? Une question qui revient régulièrement, notamment chez ceux qui ne désirent pas se retrouver dans les fichiers de la police. C'est en fait le procureur qui décide, et dans ces affaires, normalement, les personnes n'étant pas considérées comme suspectes, il s'engage à détruire les prélèvements. Enfin, cette méthode est-elle efficace? L'affaire Dickinson, la mort du petit Matthias en 2006, aucune de ces affaires n'a été résolue directement grâce aux prélèvements Mais massifs d'ADN pourtant réalisés. Mais en écartant le doute et le soupçon, les prélèvements permettent au moins d'orienter l'enquête.
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