Syrie : la guerre à Damas

Le régime reprend du terrain. La contre-attaque est aussi engagée dans les faubourgs de Damas. On tire à quelques centaines de mètres du palais présidentiel.

A voir la place des Abbassides de Damas vivante et les enfants, impossible d'imaginer que la guerre est à deux pas. Pourtant, derrière ce check-point, c'est une zone de combats. Les moyens engagés sont disparates : l'armée se déplace en taxis réquisitionnés. Le quartier de Jobar a été vidé de ses habitants. Soldats du régime et rebelles s'y font la guerre, aux portes de Damas. Sous cette bretelle d'autoroute, une casemate. Les uniformes sont dépareillés. Il y a des jeunes conscrits, des réservistes, des engagés : la mobilisation est générale. L‘artillerie, cachée dans les immeubles, pilonne. Un pan de brique s'effondre. Tirs tendus sur ce qu'était la zone industrielle de Damas. Un officier de la garde républicaine manoeuvre à l'aide d'une photo satellite du quartier.

Avant, c'était un quartier très actif. Les rebelles sont dedans et on va les déloger.

Les tireurs sont embusqués, chaque espace à découvert fait de vous une cible.

Attention, sniper.

Une ambulance arrive : c'est le ravitaillement. A la radio, un chant à la gloire de Bachar al-Assad. Il fait chaud et il faut soutenir le moral des troupes.

Les combattants ont besoin de beaucoup d'eau. Je soutiens l'armée syrienne.

Les faubourgs de la capitale sont à 400 m seulement. On aperçoit la circulation et les passants.

Pour le gouvernement syrien qui mène une opération importante au nord-ouest de Damas, ce front dans la périphérie sud de la capitale est cardinal.