Suisse : l'apprentissage, solution contre le chômage
Avec l'Allemagne justement ou l'Autriche, la Suisse est l'un des pays les plus riches d'Europe. Un très haut niveau de vie, un chômage inférieur à 4%. On cite souvent l'activité bancaire comme ressort de cette réussite. Mais les Suisses ont un autre secret : l'apprentissage.
Au pied des montagnes du canton de Fribourg, c'est l'heure de l'embauche. A 17 ans, ces apprentis ont le quotidien de tout ouvrier.
On travaille de 7 h à 4 h. Il faut être toujours à l'heure.
Cette usine de fabrication d'imprimantes et l'une des championnes suisses de l'apprentissage. Sur 470 salariés, 90 apprentis. Elle a même embauché des formateurs à temps plein. Les apprentis ont 4 ans dé formation rémunérée, 400 E par mois au début, près de 1.000 E à la fin.
J'aime bien voir l'évolution: au début c'est un bout de métal, et peu à peu les pièces se forment.
En Suisse, l'apprentissage est la voie royale. Deux jeunes sur trois l'empruntent. Trois jour en usine, deux jours à l'école professionnelle. Ils ne se sentent pas sur une voie de garage.
Pas du tout. Après c'est une question de choix. Peut-être que les Français aiment plus aller vers les études. Nous, les Suisses, on préfère bosser.
L'apprentissage, tremplin pour une carrière réussie. Le président du pays est un ancien apprenti. De même le patron de la banque UBS, ou cette directrice d'une marque de sac, ex-apprentie couturière, aujourd'hui à la tête de 160 personnes.
Ça vous donne aussi du respect pour le travail des gens.
Cette culture de l'apprentissage a fait émerger une classe moyenne d'ouvriers et de salariés ultra performants. Un bouclier anti-chômage: la Suisse affiche un taux de 3,2 %, l'un des plus bas au monde.
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