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Street art : vente à prix d'or

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Article rédigé par franceinfo
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On reviendra régulièrement sur ces expériences et ces parcours. Regardez ce mur et cette peinture comme on en trouve dans les grandes villes. Pour beaucoup, c'est un graffiti banal. Désormais, on arrache ces murs pour les vendre aux enchères car certains de ces dessins se vendent à prix d'or. C'est le cas du britannique Banksy. Plusieurs de ses oeuvres sont en train d'être proposées aux collectionneurs.

A ce coin de rue, le passant ne remarquera rien, sinon une étrange inscription sur ce mur rebouché "Banksy était là". Banksy est l'artiste qui a peint cette oeuvre d'art à cet endroit : 2 enfants dont le ballon a été confisqué. Il y a peu, des ouvriers d'une compagnie privée ont casse le mur, en toute légalité, et emporte le dessin comme le montrent ces images. Direction : les salles de ventes aux enchères. Même procédé il y a quelques mois avec cette critique du capitalisme : cet enfant sur sa machine à coudre, oeuvre qui a été arrachée. Pour les habitants du quartier, c'est comme si on avait cambriolé une toile de leur musée urbain.

C'est scandaleux, c'était la pour tous les habitants.

C'est dégueulasse qu'on enlève une oeuvre qui appartient a tous.

Mais la loi est claire : l'oeuvre appartient au propriétaire du mur. C'est la règle du "street-art", l'art de rue.

C'est pas un quartier chic. Cette oeuvre était le cadeau d'un artiste mondialement connu.

Banksy est anglais. Personne ne connaît son visage. Il n'a été filmé qu'une fois, de loin, peignant le mur de séparation entre Israël et la Palestine. A Londres, les murs sur lesquels il a peint valent désormais de l'or. En quelques années, le prix des oeuvres de Banksy a explose. Tout a commence en 2007, avec cette fillette et son ballon rouge, vendue un peu plus de 40.000 E. En 2008, cette femme de ménage s'arrache à plus de 1,1 million d'E. L'oeuvre de deux policiers anglais qui s'embrassent est estimée à plus de 1,2 million d'euros. La vente est prévue prochainement aux États-Unis. Mais Banksy ne touche rien de ces ventes. Mais la compagnie privée qui arrache les murs fait miroiter, elle, de juteux bénéfices aux propriétaires. Et explique qu'elle participe à la sauvegarde du patrimoine artistique. L'oeuvre qui dénonçait le capitalisme sera bientôt dans le salon d'un riche collectionneur.

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