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Violences faites aux femmes : une mère agressée avec sa fille par un voisin, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa réagissent

Amélie Challeat a raconté avoir été frappée par cet homme alors qu'elle revenait de l'hôpital avec son bébé prématuré. Elle regrettait également dans ce message sur Instagram de ne pas avoir pu porter plainte.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Amélie Challeat le visage tuméfié tenant sa fille dans les bras dans un post Instagram publié samedi 13 février 2021. (CAPTURE D'ECRAN INSTAGRAM)

Frappée avec son bébé. La blogueuse Amélie Challeat a raconté sur Instagram, samedi 13 février, son agression dans le 18e arrondissement de Paris par un voisin pour une histoire de stationnement et ses difficultés à saisir les autorités. "Aujourd’hui, nous sommes en 2021, une femme, avec son bébé malade, peut se faire frapper et ne peut pas porter plainte", a-t-elle ainsi écrit. Dans ce message, accompagné d'une photo de son visage tuméfié, elle explique avoir été agressée mardi dernier. 

Amélie Challeat revenait de l’hôpital avec sa fille, née "extrême prématurée", où celle-ci doit subir des examens réguliers lorsqu'un voisin l'agressée car sa voiture était garée devant la porte de l'immeuble. "Il n’a pas supporté que je laisse la voiture cinq minutes devant la porte de l’immeuble pour rentrer mon bébé en poussette", relate-t-elle. Le voisin lui aurait alors "hurlé dessus". "Je lui ai dit de nous laisser tranquille, qu’on en avait pour quelques minutes", poursuit la mère.

"Cet homme a voulu m’empêcher de rentrer chez moi avec mon bébé et m’a frappé au visage."

Amélie Challeat

sur Instagram

"Il a envoyé son poing, de toutes ses forces, alors que je tenais la poussette de mon bébé. Je suis tombée par terre et j’ai perdu connaissance un bref instant", écrit-elle. Après l'intervention des forces de l'ordre, Hamza, son compagnon, et l'agresseur se sont rendus au commissariat. "Je ne pouvais pas y aller car j’allaite et que Shéérazade est trop fragile pour aller dans un commissariat", précise-t-elle.

Elle assure également ne pas avoir pu porter plainte contre son voisin. Désirant prendre un rendez-vous mercredi, pour "ne pas attendre pendant quatre heures au commissariat" avec sa fille "trop fragile pour le supporter", elle a essuyé un refus des policiers. Ils lui ont indiqué qu’elle devait "se présenter et attendre comme tout le monde". Ils lui ont également conseillé de "trouver une entente entre voisins", regrette-t-elle.

Mobilisation ministérielle

Ce récit a eu énormément d'échos. "Aimé" plus de 600 000 fois depuis sa publication, il est également revenu aux oreilles du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de sa ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa. "J’ai été alertée sur ce post en début d’après-midi, mon équipe a immédiatement pris contact avec la jeune maman. La préfecture est mobilisée à ma demande et recevra Amélie, si elle le souhaite, dès demain", a tweeté samedi soir la ministre.

"Les services de police sont mobilisés pour prendre sa plainte", a ensuite réagi Gérald Darmanin dimanche.

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