Tentative de féminicide à Blois : bras de fer sur la sanction visant le policier qui a refusé de prendre une plainte de la victime
Le conseil de discipline de la police nationale qui examinait le sort d'un policier du commissariat de Blois n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une sanction, selon France Inter qui a joint une source proche du dossier jeudi 11 mai. Cet agent n'avait pas pris la plainte d'une femme agressée par son ex-compagnon le 13 décembre 2022. C'est désormais le ministère de l'Intérieur qui va devoir trancher, comme c'est le cas à chaque fois.
Le fonctionnaire était convoqué pour "absence de prise en compte du statut de victime", comme l'avait révélé franceinfo. Au sein du conseil de discipline, les représentants de l'administration ont voté pour la révocation du policier, les représentants du personnel contre. Chaque partie représente la moitié du conseil de discipline, donc aucune décision n'a pu être prise.
En attendant, le fonctionnaire de police reste suspendu à titre conservatoire, comme l'avait demandé le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, après une enquête administrative de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale).
Il y a six mois, à Blois une jeune femme était violemment agressée dans le hall d'un immeuble par son ex-compagnon. Chloé, 24 ans est restée de longues semaines dans le coma et si elle en est sortie, elle en gardera des séquelles définitives selon les médecins. Deux heures avant son agression, elle était passée au commissariat de Blois pour déposer plainte, mais le policier lui avait demandé de repasser le lendemain.
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