"Nous pouvons et nous devons faire mieux" : Schiappa, Castaner et Belloubet s'engagent à lutter contre les violences faites aux femmes dans une tribune
Le gouvernement présentera lundi les mesures qu'il a retenues à l'issue du Grenelle des violences conjugales, qui s'est ouvert en septembre.
Alors que 49 000 personnes défilaient contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, et des milliers d'autres ailleurs en France, samedi 23 novembre, trois ministres ont publié, sur le site du Parisien, une tribune dans laquelle ils s'engagent à agir. "Nous pouvons et nous devons faire mieux", écrivent Nicole Belloubet, Marlène Schiappa et Christophe Castaner, promettant d'annoncer de "nouvelles actions fortes" lundi, en conclusion du Grenelle des violences conjugales.
"Il n'y a pas de gifles anodines ni de crimes passionnels", affirment les trois membres du gouvernement. "Il n'y a qu'une vérité, qui devrait être une évidence : un homme n'a pas le droit de frapper une femme, jamais."
"Beaucoup a été fait"
"Quand les femmes parlent, l'écoute n'est pas toujours là", reconnaissent les ministres, évoquant notamment "une chaîne pénale qui ne répond pas toujours assez vite, ne répond pas toujours assez bien". Mais ils défendent les différentes maillons de cette chaîne pénale :
Ne nous y trompons pas, les responsables des violences, ce ne sont ni les policiers, ni les gendarmes, ni les magistrats qui, au quotidien, travaillent pour protéger les femmes. Les responsables, ce sont les auteurs.
Nicole Belloubet, Christophe Castaner et Marlène Schiappadans une tribune sur le site du "Parisien"
Outre la mobilisation des forces de l'ordre et de la justice, les trois ministres mettent en avant le rôle des associations dans l'accueil des victimes, et plaident pour une "société de vigilance" où les citoyens garderaient "les yeux ouverts".
Evoquant les mesures à mettre en place contre les violences conjugales, la ministre de la Justice, le ministre de l'Intérieur et la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes admettent que "le compte n'y est pas encore", mais ils assurent que "beaucoup a été fait" par le gouvernement sur cette question. Leur tribune cite notamment le renforcement des moyens du 3919, mais aussi des mesures issues du Grenelle comme la nouvelle grille de questions pour améliorer l'accueil des victimes par les forces de l'ordre, ou encore la possible levée du secret médical pour les victimes.
Ils ont, enfin, un mot pour "la mobilisation de la société civile", qui est un "aiguillon indispensable". Lors de la marche contre les violences sexistes à Paris, samedi, la militante féministe Caroline De Haas a pointé un "manque de moyens" et une "absence de réponse à la hauteur de la part du gouvernement". "Les décisions qui ont été prises n'arrêteront pas le rythme des assassinats", a abondé la comédienne Muriel Robin, qui se trouvait en tête de cortège, au micro de BFMTV.
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