Routiers : blocage de Saint-Arnoult levé après un coup de semonce
Les routiers ont bloqué la route. Ce jeudi, comme elle l'avait annoncé, la CFDT Transports a lancé un blocage en Ile-de-France. Environ 300 de chauffeurs routiers ont barré la route de Rungis au niveau du péage de Saint-Arnoult sur l'A10. Ils ont cherché à perturber l'activité à Rungis, juste avant les fêtes de Noël. La CFDT avait annoncé entre 200 et 300 camions. Le secteur a été libéré vers 3h vendredi matin.
Un coup de semonce
Les grévistes ont bloqué uniquement les poids-lourds, pas les automobilistes ni les bus. Vers 21h30, selon la reporter de France Info Hélène Lam-Trong, les CRS sont arrivés sur place. Une trentaine de camions ont été comptés. Avant qu'ils n'arrivent, les grévistes avaient confié dans un premier temps être déterminés à rester jusqu'à ce que la police les déloge. Certains sont également ouverts à l'idée de lever le camp, "ce soir c'était juste un coup de semonce ", disent-ils.
"La CFDT ne veut pas bloquer les automobilistes mais elle veut bloquer l'économie donc les camions" (Thierry Cordier, secrétaire général de la CFDT)
Hausse de salaires
La CFDT juge "inacceptables " les propositions des organisations patronales qui n'accepteraient qu'un alignement sur le salaire minimum. Sur France Info, Thierry Cordier, son secrétaire général a déclaré jeudi soir depuis le péage de Saint-Arnoult : "On est obligé de bloquer les routes car le patronat routier ne comprend que ça" .
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La CFDT demande une grille horaire à 10 euros de l'heure, cela représente environ 100 euros par mois, sachant que la plupart des chauffeurs-routiers sont toujours smicards en fin de carrière. L'amplitude horaire peut aller jusqu'à 15 heures par jour et jusqu'à 3.500 kilomètres par semaine. "Nous avions prévenu. La CFDT est en colère et en ordre de marche ". Selon le secrétaire général, depuis 2010, le patronat "bloque les négociations et les ralentit ".
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