Roms évacués à Bobigny : vers un accord entre l'Etat et la mairie de Paris
Le campement dit des "coquetiers", où vivaient entre 200 et 300 personnes dont de nombreux enfants scolarisés, a été évacué mardi à la suite d'un arrêté municipal. Soixante personnes, dont trente enfants, doivent encore être relogés.
La Ville de Paris a annoncé, jeudi 23 octobre, la perspective d'un accord avec les services de l'Etat pour une "prise en charge pérenne" de la soixantaine de Roms actuellement hébergés dans un gymnase. Depuis l'évacuation de ces personnes (dont 30 enfants) d'un campement à Bobigny (Seine-Saint-Denis), la municipalité avait ouvert en urgence un gymnase pour héberger ces familles, pour pallier les dysfonctionnements de l'Etat, en charge de l'hébergement et qui n'avait pas proposé de solution de relogement aux familles expulsées.
Le campement dit des "coquetiers", où vivaient entre 200 et 300 personnes dont de nombreux enfants scolarisés, a été évacué mardi à la suite d'un arrêté municipal pris par le nouveau maire de la ville Stéphane De Paoli (UDI), qui invoquait l'insalubrité des lieux. Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, une trentaine de familles se sont vu proposer des solutions de relogement.
84 000 demandes de logement social en attente en Seine-Saint-Denis
Jeudi matin, la Ville de Paris avait une nouvelle fois demandé à l'État, par le biais de la préfecture de la région Ile-de-France et de celle de Seine-Saint-Denis, d'"assumer ses responsabilités" en matière d'hébergement d'urgence. A l'issue d'une réunion dans la journée, un porte-parole de la Mairie de Paris a annoncé que les familles seraient hébergées jusqu'à lundi matin dans le même gymnase, le temps de "finaliser avec l'Etat les modalités techniques d'une prise en charge pérenne des familles". De plus, la Ville de Paris fera "passer ses services de la petite enfance" pour s'assurer que les enfants vont bien.
"L'exécution de l'arrêté du maire de Bobigny a conduit à la mise en œuvre d'un accompagnement social sans précédent qui bénéficie à près d'une personne sur deux repérées dans le cadre des diagnostics sociaux", a souligné le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli. Ce dernier avait écarté mercredi la possibilité de prises en charge supplémentaires, par son administration, des familles évacuées, en raison de la situation "extrêmement tendue" dans le département, avec "84 000 demandes de logement social en attente" et "11 000 personnes" dormant chaque nuit "dans des chambres d'hôtel réquisitionnées par l'État".
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