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Manifestation de lycéens : "Je me sens proche de ces jeunes expulsés"

Des barrages ont été installés devant une cinquantaine d'établissements. Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté dans toute la France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des lycéens manifestent devant le lycée Victor-Hugo, à Paris, le 18 octobre 2013. (MAXPPP)

Les lycéens se sont à nouveau mobilisés, vendredi 18 octobre, contre l'expulsion de Leonarda, Khatchik et d'autres élèves étrangers. Selon le syndicat lycéen Fidl, des actions ont été menées dans une cinquantaine d'établissements de toute la France.

Les élèves ont refusé de se plier aux recommandations du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, qui les a appelés, dans la matinée, à "rentrer dans leurs établissements"

Barrages et manifestation à Paris

A Paris, au moins 23 établissements ont été perturbés selon le rectorat, avec, pour beaucoup, un blocage partiel des entrées. Le lycée Charlemagne (4e arrondissement) a été l'un des plus mobilisés.

Leonarda : les lycéens de nouveau dans la rue (REUTERS)

Des barrages ont également été mis en place devant les lycées Victor-Hugo (3e) et Sophie-Germain (4e), déjà mobilisés la veille. A Victor-Hugo, les élèves de classe préparatoire ont cependant pu suivre leurs cours normalement.

Ils étaient 4 000 à Paris, selon la police, et 12 000 selon l'Union nationale lycéenne (UNL), à avoir rejoint la place de la Bastille pour la manifestation, qui a pris fin aux alentours de 15 heures place de la Nation. Quelques heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre mais la situation est restée sous contrôle et la manifestation s'est dispersée rapidement.

Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté vendredi 18 octobre entre Bastille et Nation. (CITIZENSIDE/JACQUES BOUTONNET / CITIZENSIDE.COM)
Dans les rangs des manifestants, les lycéens sont partagés. Certains sont clairement là pour s'amuser ou sécher les cours et le disent ouvertement.

D'autres, comme Julie, 16 ans, en classe de seconde à Victor-Hugo, se sont déplacés pour défendre une cause : "Je me sens proche de ces jeunes expulsés, cela aurait pu être moi. Je suis juste née au bon endroit. 

Dans le cortège parisien figuraient des militants de la FSU, première fédération syndicale de l'enseignement, de la CGT Educ'action, du Réseau éducation sans frontières et de la Ligue des droits de l'homme. Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et son ancienne porte-parole Clémentine Autain sont allés, comme ils l'avaient annoncés, à la rencontre des manifestants. 

Les régions également mobilisées

Selon Ivan Dementhon, président de l'UNL, plus de 10 000 lycéens ont également manifesté en régions, notamment à Marseille, Grenoble, Angers, La Rochelle ou encore Avignon.

Des lycéens font un sit-in devant un lycée de Saint-Brieuc (GWENDAL HAMEURY / MAXPPP)
Le mouvement devrait s'essouffler puisqu'à partir de vendredi soir, les lycéens sont en vacances de la Toussaint.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a lui été contraint d'écourter sa visite aux Antilles pour rentrer à Paris, et s'enquérir de l'enquête administrative en cours après l'expulsion de la collégienne de 15 ans pendant une sortie scolaire.

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