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Prêtre tué en Vendée : le RN et la droite critiquent vivement "l'impuissance de l'État"

La classe politique s'est vivement exprimée après la mort d'Olivier Maire, tué par un homme déjà mis en examen pour l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020.

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Olivier Maire a été tué dans sa chambre, dans la Maison des missionnaires du Montfortais, à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

De la gauche à la droite, c'est la même tonalité, après la mort du prêtre Olivier Maire en Vendée, tué par un homme rwandais, déjà mis en examen pour l'incendie de la cathédrale de Nantes en 2020. C'est "la consternation" de l'écologiste Éric Piolle, "l'effroi" de Xavier Bertrand, avec le même mot utilisé par le communiste Fabien Roussel, ou encore par le Premier ministre Jean Castex, qui fait également part de sa "vive compassion". Emmanuel Macron a "exprimé toute sa sympathie" à la communauté religieuse des Montfortains.

>> Mort d'un prêtre en Vendée : suivez la situation en direct

Mais le temps du recueillement aura été de courte durée. Une polémique est apparue à peine quelques heures après la nouvelle du meurtre. Marine Le Pen et Gérald Darmanin ont échangé une passe d'armes sur Twitter : "En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé et récidiver en assassinant un prêtre", écrit la présidente du Rassemblement national (RN). Le suspect, un Rwandais, faisait l'objet d'un arrêté d'expulsion.

"Quelle indignité ! Cet étranger n'était pas expulsable tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé", répond dans la foulée le ministre de l'Intérieur. L'homme était en effet sous contrôle judiciaire en raison de l'incendie de la cathédrale de Nantes, en juillet 2020. Marine Le Pen en rajoute et critique le "bavardage puéril d'un ministre qui se défausse".

Un parallèle avec la gestion de la crise sanitaire

La polémique est donc montée très vite, notamment via Jordan Bardella. Le député européen RN ose même le parallèle avec la crise sanitaire du Covid-19 : "Fliquer et contrôler le QR code d'honnêtes citoyens qui boivent un café en terrasse mais être incapable d'expulser un clandestin rwandais pyromane, c'est l'effarante réalité de notre pays", écrit-il sur Twitter, soutenu ensuite par Sébastien Chenu, interrogé sur franceinfo. "Ce gouvernement a réussi à pondre des lois en des temps extrêmement brefs et records pour emmerder les Français, et aujourd'hui il est incapable d'expulser un Rwandais en situation irrégulière qui a incendié la cathédrale de Nantes et qui aujourd'hui vient de tuer un prêtre", a affirmé le député du Nord.

"L'État de droit, oui, l'État-passoire, non."

Damien Abad

à franceinfo

La droite s'interroge. Elle n'accuse pas directement le gouvernement. "Défaillance", évoque par exemple Valérie Pécresse. Quant au patron des députés Les Républicains Damien Abad, il pointe plutôt un sujet juridique : "Il faut changer les règles de droit, changer la Constitution si nécessaire, mais aujourd'hui, on constate l'impuissance de l'État, l'impuissance, tout simplement à agir. On a créé un droit qui est aujourd'hui malheureusement trop protecteur pour les étrangers et pas suffisamment pour les victimes", a-t-il dénoncé. Des réactions d'autant plus vives de part et d'autre que l'élection présidentielle se rapproche et que même dans ce contexte, 2022 est dans tous les esprits.

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