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Scandale de pédophilie dans l'Eglise : 63% des Français estiment que le cardinal Barbarin doit démissionner

Les Français estiment à 88% que l'Eglise étouffe les affaires de pédophilie impliquant des prètres. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le 15 mars 2016 à Lourdes (Hautes-Pyrénées). (ERIC CABANIS / AFP)

Le scandale de pédophilie qui frappe l'Eglise catholique va-t-il emporter l'archevêque de Lyon ? Selon une étude réalisée par Odoxa pour Le Parisien - Aujourd'hui en France et publiée dimanche 20 mars, 63% des Français interrogés pensent que le cardinal Philippe Barbarin devrait démissionner.

Accusé d'avoir réagi trop tard dans l'affaire Bernard Preynat, du nom d'un prêtre mis en examen pour des agressions pédophiles de scouts lyonnais entre 1986 et 1991, le cardinal est visé par des plaintes pour non-dénonciation de ces crimes commis dans son diocèse. 

Après le Premier ministre Manuel Valls, qui lui avait demandé mardi de "prendre ses responsabilités", la secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, était allée plus loin jeudi, jugeant que le départ du cardinal serait "la moindre des choses". En revanche, 62% des catholiques pratiquants (déclarant aller à la messe "une fois par mois" ou "au moins de temps en temps"), estime qu'il ne devrait pas démissionner.

Les Français veulent que l'Eglise catholique se réforme

Pour 88% des personnes interrogées, la hiérarchie de l'Eglise passe sous silence les affaires de pédophilie impliquant des prêtres. Plus globalement, une courte majorité de Français (56% contre 43%) déclare avoir une mauvaise image de l'Église catholique : "très/trop conservatrice" (83%), "trop éloignée du quotidien des Français" (64%) et "pas transparente" (81%). 

Par ailleurs, les Français - comme l'ensemble des catholiques pratiquants - seraient très favorables à ce que l'Église s'engage dans des réformes importantes, y compris sur la pilule (88% de l'ensemble et 78% des pratiquants), le préservatif (84% et 80% des pratiquants) ou le mariage des prêtres (86% et 76% des pratiquants).

Ce sondage a été réalisé les 17 et 18 mars par internet auprès d'un échantillon de 1016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

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