Rhône-Alpes : les abus sexuels d'un prêtre ont fait "de très nombreuses victimes", selon l'archevêché
Les trois diocèses avaient rendu publiques ces agressions sur des mineurs du père Louis Ribes dans un communiqué commun publié la semaine du 10 janvier.
Il avait exercé dans les diocèses de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. De "très nombreuses victimes" auraient subi, dans les années 1970-80, les agressions sexuelles d'un prêtre mort en 1994, a affirmé mercredi 19 janvier l'archevêque de Lyon. Les trois diocèses avaient rendu publiques ces agressions sur des mineurs du père Louis Ribes dans un communiqué commun publié la semaine du 10 janvier sur leurs portails internet.
Le travail de la Commission sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase) et l'appel à témoins lancé par les diocèses, qui a commencé "à porter ses fruits", "nous laissent penser que les victimes sont, malheureusement, certainement très nombreuses", a déclaré devant la presse Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon.
"Il est difficile de donner un chiffre précis", a-t-il cependant souligné, car "les chiffres évoluent de jour en jour".
Un signalement effectué en 2016
Lors d'une réunion publique mardi soir à Grammond (Loire), d'où le prêtre était originaire et où il revenait souvent, "une douzaine de personnes se sont" ainsi "déclarées victimes", parmi lesquelles "un monsieur (qui) a témoigné, pour la première fois" de ses souffrances.
Un signalement avait été effectué par la fille d'une victime au diocèse de Grenoble "en 2016". Les faits ont pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase. "On manque un peu de coordination entre diocèses", a reconnu Mgr de Germay.
Le père Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L'exposition de ces œuvres étant "insupportable" pour les victimes, l'Eglise a décidé de les faire retirer, ce qui a commencé mardi, d'autant que "certaines ont été inspirées par les enfants qu'il faisait poser nus".
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