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Pédophilie : l'ancien évêque d'Orléans mis en examen pour ne pas avoir dénoncé un prêtre de son diocèse

Il est reproché à André Fort de n'avoir pas signalé à la police les faits de pédophilie dont est soupçonné le prêtre Pierre de Castelet, lui-même mis en examen en 2012.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (Loiret), le 29 août 2015. (MAXPPP)

L'Eglise catholique française continue d'être confrontée à des affaires de pédophilie. André Fort, ancien évêque d'Orléans, a été mis en examen, jeudi 8 juin, pour n'avoir pas dénoncé des actes pédophiles d'un prêtre de son diocèse, mis en examen en 2012. La Conférence des évêques de France (CEF) a exprimé, vendredi 9 juin, "sa volonté de coopérer" avec la justice.

La décision de mise en examen de l'ancien évêque, parti à la retraite après son ministère à Orléans, a été prise par un juge d'instruction, après une décision de la chambre d'instruction d'Orléans, ont indiqué Martin Pradel et Edmond-Claude Fréty, les avocats de trois victimes présumées du prêtre, qui se sont portées partie civile.

Les faits remontent à 1993

Il s'agit du premier évêque mis en examen pour non dénonciation d'actes pédophiles depuis Pierre Pican, évêque émérite de Bayeux, condamné en 2001. L'ancien évêque d'Orléans, en poste de 2002 à 2010, était cité comme témoin assisté dans le cadre de l'instruction ouverte contre le prêtre Pierre de Castelet, mis en examen en 2012 après un signalement de l'Eglise catholique.

Les faits allégués remontent à 1993 et se seraient produits à l'occasion d'un camp du Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ) où officiait le prêtre en tant qu'aumônier, dans le sud-ouest de la France. Pierre de Castelet était aussi aumônier des Scouts d'Europe. L'évêque qui a pris la succession d'André Fort à la tête du diocèse d'Orléans, Jacques Blaquart, avait signalé les faits à la justice après avoir été contacté par une victime en 2011.

"Tout en redisant l'importance de la présomption d'innocence dans le droit français", la Conférence des évêques de France (CEF) a rappelé dans un communiqué "ce qu'elle a dit à plusieurs reprises: sa confiance dans la justice de notre pays, sa volonté de coopérer avec elle et son désir profond d'accueillir, d'écouter et d'accompagner les victimes".

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