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Shirin Ebadi trouve la "burka anti-sécuritaire"

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ebadi ebadi (France 3)
Article rédigé par franceinfo
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L'Iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix en 2003 qui vit toujours en exil, est l'invitée du Grand Soir 3 ce mardi 27 septembre.

Dans son livre Pour être enfin libre, Shirin Ebadi raconte son calvaire après avoir reçu prix le Nobel de la Paix en 2003. elle a été espionnée et menacée par l'État iranien. "Bien sûr, il y a une peur instinctive, mais quand vous avez travaillé des années dans ces conditions-là, vous apprenez à maîtriser votre peur et à ne pas la laisser la peur. Le pouvoir cherche à m'empêcher de travailler et il ne faut pas que je cède", explique-t-elle dans le Grand Soir 3 ce mardi.

Shirin Ebadi vit en exil en Angleterre depuis 2009 et a toujours l'espoir de rentrer dans son pays, mais "d'après l'ONU, rien n'a changé en Iran depuis l'élection d'Hassan Rohani, sur le plan national comme international". Elle évoque sa solitude et son inquiétude pour une collaboratrice : "Je n'ai pas choisi de quitter mon pays. Ce n'est pas un exil volontaire. L'Iran me manque. Mes collaborateurs me manquent, surtout ceux qui sont emprisonnés. Et j'ai appris ce mardi que le procès en appel de Nargues Mohammadi lui inflige dix ans de prison supplémentaires donc sa peine s'élève à seize ans. Mais grâce à la campagne de Reporters sans frontières, nous espérons pouvoir obtenir sa libération prochaine".

Ebadi vote Clinton

À propos de l'élection présidentielle américaine, Shirin Ebadi "préfère Hillary Clinton, car ses positions sont tout de même plus équilibrées que celles de Donald Trump et il se trouve que c'est une femme et il est grand temps que les femmes dirigent des pays".

Pour elle, "la question du burkini a été tranchée par un tribunal donc il faut respecter ce verdict. Sur un plan personnel, je ne porte pas de voile et j'estime que cette femme est libre de choisir de se couvrir la tête ou pas. Mais je m'oppose à la burka, car elle est anti-sécuritaire et puis l'islam ne l'accepte pas, c'est une culture faussée qui l'a imposée et elle ne doit pas se pratiquer".

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